Droit du travail : Le silence de l'Administration vaut-il toujours accord ?

Lorsqu'une entreprise (ou un particulier) dépose une demande auprès de l'Administration, celle-ci est réputée acceptée s'il n'y a pas de réponse dans les deux mois. Ce principe rencontre néanmoins plusieurs exceptions, notamment en droit du travail.
11:0024/02/2016
Rédigé par FFB Nationale
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Batiment Actualité Numéro 3 | Février 2016

Désormais, pour les services de l'État comme pour les collectivités territoriales et les organismes de sécurité sociale, le silence gardé par l'Administration (pendant deux mois en général) vaut acceptation de la demande, sauf exceptions 1. Auparavant, le principe était inverse.

 

Quelles sont les procédures pour lesquelles le silence vaut accord ?...

Afin de simplifier les relations entre les entreprises (ou les particuliers) et l'État, une liste récapitulative des procédures pour lesquelles le silence de l'Administration vaut accord a été publiée sur le site www.legifrance.gouv.fr.
Le délai au terme duquel la demande est réputée acceptée est systématiquement indiqué.

 

Sont notamment concernées :

  • les procédures d'homologation des ruptures conventionnelles?;
  • les dérogations aux durées maximales de travail et de repos, en particulier pour les jeunes travailleurs?;
  • l'autorisation de recourir à l'activité partielle?;
  • ou encore les dérogations à la durée de l'apprentissage.

... et celles pour lesquelles le silence vaut refus ?

En revanche, le silence de l'Administration continue de valoir rejet de la demande concernant, notamment :

  • les dérogations au repos dominical?;
  • les procédures relatives aux salariés protégés (autorisations de licenciement, de rupture conventionnelle, de fin de CDD ou de transfert de contrat de travail dans le cadre d'un transfert partiel d'entreprise ou d'établissement) 2.

 


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1

Respectivement depuis novembre 2014 et novembre 2015 - loi n° 2013-1005 du 12 novembre 2013 habilitant le gouvernement à simplifier les relations entre l'Administration et les citoyens.

2

Voir notamment les décrets nos 2014-1289 et 2014-1291 du 23 octobre 2014 relatifs aux exceptions à l'application du principe « silence vaut acceptation » dans les relations entre les citoyens et le ministère du Travail.

Même si les règles restent complexes (délais différents, exceptions...), c'est une réforme qui va dans le bon sens, car elle permet d'obtenir plus souvent des autorisations tacites.

 

La FFB demande donc aux pouvoirs publics de poursuivre les efforts de simplification.

 

Quelle que soit la procédure engagée auprès de l'Administration, faites-vous accompagner par votre fédération?!

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