Le béton à l'honneur

Pour cette 3^e édition des Trophées béton pro, sur les 214 dossiers déposés, 26 projets ont été récompensés : 15 nominés, 10 lauréats et un prix du public. Le jury international et pluridisciplinaire, présidé par Étienne Tricaud, architecte-ingénieur et président de l’association Bétocib, était composé de représentants du ministère de la Culture, de partenaires tels que Le Moniteur, la Mutuelle des architectes français (MAF) et l’UMGO-FFB, d’acteurs du secteur de la construction mais aussi d’historiens.

Le Trophée béton pro est une distinction d’envergure nationale qui valorise des œuvres construites au cours des cinq dernières années. Il promeut l’architecture en béton, ainsi que l’indispensable dialogue qui doit se créer entre les équipes : maîtres d’ouvrage, architectes, bureaux d’études, entreprises, industriels, fournisseurs de matériaux, etc. Les projets sont choisis toutes catégories confondues : du logement individuel au logement collectif, de l’équipement privé à l’équipement public, culturel ou sportif, de l’ouvrage d’art à l’aménagement urbain, la réhabilitation et la rénovation.

La qualité architecturale et constructive, la pertinence de la mise en œuvre et le juste usage du béton, l’esthétique, l’intégration dans le site, la performance structurelle et environnementale, la durabilité et la capacité de transformation sont les critères qui ont permis au jury de sélectionner les lauréats. Destinés à sensibiliser le grand public en mettant en valeur des réalisations contemporaines en béton, les Trophées béton sont aussi l’occasion de mettre en évidence les recherches sur les performances futures du matériau et ses qualités environnementales, afin de favoriser le développement d’une réflexion architecturale innovante.

Un des projets distingués par le jury est le Mantinum, nouveau cheminement doux entre le port et la citadelle de Bastia, associé à la création d’un théâtre de verdure et à la restauration du jardin Romieu. Pour ce projet, des agrégats extraits du déroctage de la falaise ont été utilisés pour la fabrication du béton, qui devait à la fois s’inscrire dans le paysage de la roche et répondre à l’architecture militaire des remparts. Ce protocole a nécessité beaucoup de temps et de précision de la part de l’entreprise bastiaise Contact Construction et de son gérant Robert Favale, pour faire en sorte que le béton devienne artisanal et exceptionnel. Cet ancrage dans le territoire et la dispense de transport, d’importation ou d’extraction ex nihilo de matériaux, témoignent d’un engagement de la filière autour des valeurs de modestie, d’exigence et de responsabilité sociale et environnementale.