Covid 19 - Fin du dispositif d'indemnisation dérogatoire

Un décret du 27 janvier 2023 relatif aux arrêts de travail dérogatoires délivrés aux personnes contaminées par la Covid-19 (JORF du 28 janvier 2023) met un terme au dispositif d’indemnisation dérogatoire qui était applicable à ces arrêts de travail depuis le début de la crise sanitaire.
14:5802/02/2023
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Rappels

Dans le contexte de crise sanitaire, les assurés testés positifs à la Covid-19 bénéficiaient, jusqu’à présent, de modalités d’indemnisation dérogatoires par rapport à celles régissant les arrêts de travail dits « de droit commun » (c’est-à-dire les arrêts maladie simple). Ils bénéficiaient, d’une part, d’indemnités journalières de Sécurité sociale (IJSS) dérogatoires et, d’autre part, d’une indemnisation légale complémentaire de leur employeur également dérogatoire.

Le bénéfice de ces modalités d’indemnisation dérogatoires n’était ouvert qu’aux assurés testés positifs à la Covid-19 « se trouvant dans l’impossibilité de continuer à travailler, y compris à distance ».

 

Indemnisation par la Sécurité sociale

En cas de contamination à la Covid-19 et d’impossibilité de continuer à travailler, l’assuré bénéficiait d’IJSS dérogatoires.

Celles-ci étaient versées :

  • sans délai de carence, c’est-à-dire dès le premier jour d’arrêt de travail ;
  • sans que soient nécessairement remplies les conditions d’attribution normalement exigées pour percevoir les prestations en espèces d’assurance maladie visées à l’article L. 313-1 du Code de la Sécurité sociale (conditions de cotisations) ;
  • sans être prises en compte dans la durée maximale d’indemnisation.

 

Indemnisation par l’employeur

Les salariés qui bénéficiaient d’un arrêt dérogatoire en cas de contamination à la Covid-19 bénéficiaient également d’une indemnisation complémentaire légale de leur employeur, versée selon des conditions dérogatoires à celles normalement exigées par le Code du travail (C. trav., art L. 1226-1).

Ainsi, ces salariés étaient éligibles au maintien de salaire légal :

  • sans condition d’ancienneté 
  • sans nécessairement avoir justifié de leur incapacité de travail auprès de leur employeur dans les 48 heures ;
  • sans nécessairement être soigné sur le territoire français ou dans l'un des autres Etats membres de la Communauté européenne ou dans l'un des autres Etats partie à l'accord sur l'Espace économique européen. De plus, cette indemnisation complémentaire devait leur être versée :
  • sans délai de carence, c’est-à-dire dès le premier jour d’arrêt de travail ;
  • sans être prise en compte dans la durée d’indemnisation maximale prévue par le Code du travail.

L’ensemble des modalités dérogatoires d’indemnisation susmentionnées avait récemment été prolongé par la loi n° 2022-1616 du 23 décembre 2022 de financement de la Sécurité sociale pour 2023. L’article 27 de la loi précitée prévoyait ainsi que ce dispositif était prolongé « jusqu’à une date fixée par décret, et au plus tard jusqu’au 31 décembre 2023 ».

La date de fin de ce dispositif a finalement été fixée par le décret n° 2023-37 du 27 janvier 2023 relatif aux arrêts de travail dérogatoires délivrés aux personnes contaminées par la Covid-19 (JORF du 28 janvier 2023).

Extinction du dispositif

Les modalités d’indemnisation dérogatoires précitées sont applicables aux arrêts de travail délivrés jusqu’au 31 janvier 2023 (décret n° 2023-37 du 27 janvier 2023, art. 1er).

En d’autres termes, les arrêts de travail qui seront délivrés à compter du 1er février 2023, fussent-ils prescrits en raison d’une contamination à la Covid-19, seront désormais indemnisés dans les mêmes conditions qu’un arrêt maladie simple.

En revanche, les arrêts délivrés avant cette date continueront d’être indemnisés selon les modalités dérogatoires précitées jusqu’à leur terme. C’est donc la date de délivrance de l’arrêt de travail qui en déterminera le régime d’indemnisation applicable.

 

Tableau récapitulatif

Date de délivrance de l’arrêt de travail Indemnisation de la Sécurité Sociale Indemnisation par l'employeur
Jusqu’au 31 janvier 2023 inclus Indemnisation dérogatoire Indemnisation dérogatoire
A partir du 1er février 2023 Indemnisation identique à celle d'un arrêt maladie simple Indemnisation identique à celle d'un arrêt maladie simple

Depuis le 1er février 2023, seul le médecin peut prescrire un arrêt de travail en cas de test positif et si l’état de santé du salarié ne lui permet pas de travailler.

Comme tout arrêt de travail, le salarié aura 48 heures pour transmettre l’avis à sa caisse d’assurance maladie et à son employeur.

À noter également la fin du système d’information « SI-DEP »,permettant la délivrance des résultats des tests pratiqués par l’ensemble des laboratoires et structures autorisés à réaliser le diagnostic de Covid-19. Celui-ci est conditionné au recueil préalable du consentement des personnes concernées, au partage de leurs données personnelles à cette fin. Ce système reste toutefois en activité jusqu’au 30 juin 2023.

 

Que faire en cas de contact avec une personne malade du Covid-19 ?

Si le salarié a été en contact avec une personne testée positive au Covid-19, l’Assurance Maladie recommande :

  • De respecter les gestes barrières
  • D’éviter le contact avec les personnes fragiles
  • De réaliser un test de dépistage

En cas de test positif :

  • Dans le cas d’un autotest positif : confirmer le résultat immédiatement par un test RT-PCR
  • Dans le cas d’un test antigénique positif : confirmer le résultat par un test RT-PCR dans les 24 heures, en cas de signes de la maladie
  • Dans le cas d'un test RT-PCR positif : se reporter à la page « Que faire en cas de test positif ? »

 

Si le test est négatif:

Il est recommandé de surveiller l’éventuelle apparition de symptômes et de réaliser un test de dépistage antigénique ou un test RT-PCR immédiatement en cas de symptômes

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