Les matériels d'élévation pour réaliser des chantier

Le marché des matériels de BTP a été très touché par la crise de 2008 avec des chiffres divisés par trois entre 2007 et 2009. Depuis, les volumes remontent péniblement et le nombre d’engins vendus en 2016 est encore loin de celui d’avant la crise.
16:4315/12/2021
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Cependant, il est possible d’observer de grandes tendances : un engouement certain pour les chariots télescopiques, rotatifs notamment, le développement du marché des grues à montage automatisé (GMA) et le succès grandissant des nacelles et des monte-matériaux.

 

Les grues à montage automatisé (GMA)

 

Elles séduisent de plus en plus car elles peuvent être transportées facilement (en remorque) et installées en moins d’une heure y compris les lests. Elles peuvent donc être déplacées rapidement d’un chantier à l’autre, ce qui leur confère une flexibilité importante. Comme elles sont dotées de capacités de levage significatives, elles permettent des manutentions de charges lourdes sur les chantiers en lieu et place de manutentions manuelles.

 

Comme les grues à tour à montage par éléments (GME), les grues à montage automatisé (GMA) doivent faire l’objet de vérifications périodiques et faire l’objet de l’examen approfondi tous les cinq ans par un organisme accrédité : il s’agit de vérifier tous les éléments de structure ainsi que les dispositifs mécaniques principaux (réducteur, couronne d’orientation…).

Les chariots à flèche télescopique

 

L’attrait pour les chariots à flèche télescopique s’explique à la fois par les performances et la polyvalence mais aussi par une certaine facilité d’utilisation.

 

Cependant, même si les constructeurs multiplient les innovations et les évolutions techniques en termes de sécurité, la conduite de ces engins impose la connaissance de quelques règles et de bon sens.

Chariot télescopique : une norme pour plus de sécurité

 

Publiée le 5 novembre 2008, la norme EN 15000 s’impose à tous les chariots télescopiques achetés neufs depuis septembre 2010. Elle vise à augmenter la sécurité en limitant les risques de basculement vers l’avant.

 

Pour répondre aux exigences de cette norme, les constructeurs ont mis en place différents systèmes sur leurs engins dans le but que ce soit la machine qui identifie les conditions de danger et bloquer les mouvements de manière préventive.

 

En revanche la norme EN 15000 ne traite pas du renversement latéral qui peut être tout aussi dangereux qu’un basculement frontal, et ce d’autant plus que les progrès réalisés en termes de confort et de suspension de cabine par les fabricants peuvent rendre la sensation de basculement plus difficile à détecter.

Les nacelles

 

Les nacelles, également dénommées PEMP pour plateformes élévatrices mobiles de personnes, sont désormais présentes sur tous les chantiers : nacelles automotrices (les plus classiques) ou araignées (de plus en plus prisées), nacelles articulées (les plus répandues) ou télescopiques (peu demandées) ou bien encore nacelles à ciseaux (appréciées pour leur vaste surface de travail).

 

Leur succès repose sur leur diversité qui permet de trouver la nacelle adaptée aux interventions à réaliser et sur leur relative facilité d’utilisation. Il est aussi dû à l’évolution technique de ces matériels qui permettent d’emporter plus de charge plus haut et ce avec plus de sécurité.

 

Depuis quelques années, les fabricants perfectionnent leurs matériels aussi bien en termes de manœuvrabilité - quatre roues directrices, pneus tout terrain, pneus gonflés avec de la mousse, détection automatique du relief du terrain pour ajuster l’assise de la nacelle - qu’en termes de motorisation - nouveaux moteurs, moteurs hybrides ou électriques, dispositif « stop and start ».

© Loxam

Une norme pour plus de sécurité pour les nacelles

 

  • Les nacelles doivent respecter les exigences de la norme EN 280 :
  • la tenue au vent pour les machines utilisées en extérieur ;
  • la détection de l’inclinaison au-delà des limites d’inclinaison prévues par le fabricant ;
  • la limitation des vitesses de déplacement ;
  • un détecteur de surcharge ;
  • un dispositif de secours d’urgence ;
  • un indicateur pour s’assurer de la configuration « transport » ;
  • un dispositif de sécurité pour les machines avec stabilisateurs ;
  • un dispositif de contrôle du moment de renversement ;
  • des dispositions concernant les commandes.

 

Ces exigences ont donné naissance à des machines de nouvelle génération garantissant la sécurité des opérateurs, machines que l’on trouve désormais facilement en location.

Les monte-matériaux

 

Le monte-matériaux est un matériel facile d’emploi : son transport nécessite une simple remorque, il utilise une place réduite au pied du bâtiment, il se monte très rapidement, il est léger, il s’adapte à la majorité des configurations de chantier grâce à la modularité de ses éléments.

 

Il est disponible avec une genouillère qui lui permet d’épouser quasiment toutes les pentes de toiture. Il peut être équipé de différents chariots pour monter des tuiles ou d’autres matériaux (isolants, panneaux solaires…) ou bien d’une benne basculante à gravats pour évacuer les anciens éléments de couverture.

 

Simple à installer sur une prise électrique de 220V, son moteur électrique lui confère une grande facilité d’utilisation.

Le choix des matériels

 

La prévention des chutes de hauteur et l’amélioration des conditions de travail, tant dans la construction neuve que pour les opérations d’entretien, conduisent les entreprises à recourir de plus en plus à des matériels de levage et d’élévation de personnes. Dès lors les fabricants ont développé et continuent de développer une offre produits de plus en plus large et la question du choix des matériels se pose.

 

Pour choisir un matériel, il convient de prendre en compte plusieurs paramètres :

  • la hauteur maximale du travail à atteindre ;
  • la capacité maximale en nombre de personnes et en poids à supporter ;
  • la taille de la plateforme nécessaire ;
  • le type de motorisation ;
  • le matériel a-t-il vocation à être déplacé sur le chantier ;
  • l’environnement du lieu de travail : nature du sol, accessibilité à la zone de travail, présence d’obstacles ou de lignes électriques, coactivité avec d’autres entreprises.

 

Pour bien choisir une nacelle, l’OPPBTP met à disposition une fiche pratique« location de PEMP » qui récapitule tous les éléments nécessaires avant de louer une machine.

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