Savoir négocier : la négociation raisonnée ou gagnant-gagnant

La négociation raisonnée permet d’établir un terrain d’entente afin que chacun y trouve son compte. Il ne s’agit pas de vouloir à tout prix gagner la partie, mais d’interagir avec empathie en proposant d’autres solutions en cas de désaccord. Vous sortirez tous deux vainqueurs de cette négociation « gagnant-gagnant ».
8:1915/06/2022
Rédigé par FFB Nationale
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Batiment Actualité Numéro 11 | Juin 2022

Le but de la négociation raisonnée est de régler le différend par un accord gagnant-gagnant.

Pour cela, il est nécessaire d’échanger le maximum d’informations, de se montrer empathique en essayant de comprendre les besoins et les intérêts de l’autre et de se faire mutuellement confiance. Il faut également être capable de proposer des solutions de rechange afin de parvenir à un accord optimal.

La négociation raisonnée offre des résultats sur le long terme et permet de pérenniser la relation avec votre interlocuteur.

 

Quatre grands principes

 

La négociation raisonnée est basée sur quatre grands principes :

  • dissocier votre interlocuteur de l’enjeu de la négociation ; 
  • ne pas confondre le différend à résoudre (provenant des écarts de besoins, de valeurs) et la personne. Concrètement, il faut considérer l’autre comme un partenaire et non comme un adversaire ; 
  • rechercher des options, c’est-à-dire des solutions pouvant apporter aux parties un bénéfice mutuel, une satisfaction des besoins ;
  • enfin, choisir une solution qui repose sur des critères objectifs. Ils ne doivent pas être influencés par la volonté de l’une ou l’autre des parties. Ils doivent être clairs, faciles à mettre en œuvre, permettre l’équité et être acceptés.

 

Trois étapes

 

L’analyse du problème

  • Définition de l’objet de la négociation (contours du conflit…) ;
  • recueil des analyses de chacun : enjeux identifiés, motivations, intérêts ; 
  • analyse du problème dans ses différentes dimensions ; 
  • reconnaissance mutuelle des intérêts poursuivis par chacun.

 

Pendant cette phase de découverte, pas de recherche de solutions, favoriser l’écoute et l’empathie. Ne pas chercher à convaincre.

La recherche de solutions

Un principe : ne jamais faire état de positions définitives.

Une liste des possibles peut être dressée sans se soucier, à ce stade, de leur vraisemblance ou de leur degré d’acceptation par chacun.

Recherchez des compromis. Tenez-vous-en aux faits et ne laissez pas vos émotions prendre le dessus. Vous risqueriez de perdre votre objectivité et de rater des occasions. Si vous semblez vous être engagé dans une impasse, cherchez à offrir une concession moins importante pour vous, mais pertinente pour votre interlocuteur.

Toujours coincé ? Proposez une ouverture : « Que proposez-vous que nous fassions ? »

 

La discussion, l’argumentation et l’entente

  • Examen des solutions : acceptabilité par les parties concernées, faisabilité, coût, etc. ; 
  • formalisation de l’accord.

 

La discussion permet d’engager le dialogue en recherchant un accord qui tienne compte des intérêts opposés.

Employez des termes positifs et inclusifs tels que « nos points d’accord », « bénéfique pour les deux parties », « notre vision partagée ».

 

Veillez à ce que l’accord soit jugé équitable, accepté par chacun après réflexion, et non pas sous la pression.

Enfin, rappelez-vous que lorsque vous négociez, vous cherchez également à bâtir une relation future.

Il n’est de bons arguments que ceux qui entraînent successivement chez l’interlocuteur l’écoute, la compréhension, l’adhésion, la mémorisation et l’action.

Les règles du bon discours

Personnalisation

  • Être conçu sur la base des attentes de l’autre ;
  • donner l’image du « sur- mesure » ; 
  • être exprimé dans le langage de l’autre ; 
  • s’adresser à un individu.

 

Crédibilité

  • Être factuel ;
  • être logique ; 
  • être conforté par des documents ; 
  • ne pas confondre argument et boniment.

 

Juste à temps

  • Formuler un argument lorsque l’autre est prêt à le recevoir ; 
  • être sûr que les attentes de l’autre ont été reformulées ; 
  • présenter les arguments progressivement ; 
  • avoir en tête que la négociation est un processus.

 

Contrôle de l’impact

  • Avoir des questions de contrôle ;
  • maîtriser le déroulement de la négociation ;
  • avoir un traitement instantané des réponses apportées ;
  • avoir pour objectif de négocier, pas d’informer.

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