Refus de cdi apres un cdd ou un contrat de travail temporaire - que faire et comment faire ?

Depuis le 1er janvier, lorsqu’une entreprise propose à un salarié de poursuivre la relation contractuelle en CDI après un CDD ou un contrat de travail temporaire, le refus du salarié pourra avoir des conséquences sur ses droits à chômage.
13:5719/02/2024
Rédigé par FFB Nationale

Désormais, lorsque vous proposez à un salarié en CDD ou en intérim de poursuivre la relation contractuelle en CDI, vous devez le faire par écrit et informer France Travail (ex-Pôle emploi) en cas de refus.

 

Si le salarié refuse à deux reprises un CDI sur une période de 12 mois, il ne pourra bénéficier de ses allocations chômage que s’il a été en CDI pendant cette période (quelle que soit la durée de ce CDI1).

 

Pour entrer en vigueur, les modalités devaient être fixées par le gouvernement. La procédure est désormais connue2.

 

Quelles sont les situations visées ?

 

Si vous souhaitez proposer un CDI, cette proposition doit être formulée par écrit.

 

Il faut distinguer deux situations :

 

  • Si le salarié est en CDD, l’emploi proposé doit :
    • Être le même ou similaire,
    • Être assorti d’une rémunération au moins équivalente pour une durée de travail équivalente,
    • Relever de la même classification,
    • Être sans changement du lieu de travail.
  • Si le travailleur est en intérim, l’emploi proposé doit :
    • Être le même ou similaire,
    • Être sans changement du lieu de travail.

     

C’est à l’entreprise utilisatrice de faire l’éventuelle proposition.

 

Comment faire la proposition de CDI ?

 

Avant le terme du CDD ou de la mission d’intérim, vous devez faire la proposition de CDI par lettre recommandée avec accusé de réception ou remise en main propre contre décharge (ou tout autre moyen donnant date certaine à sa réception).

 

Vous devez laisser un délai raisonnable3 afin que le travailleur puisse se prononcer sur votre proposition. Dans le courrier, il faut indiquer qu’à l’issue de ce délai de réflexion, une absence de réponse de sa part vaut rejet de la proposition de CDI.

 

Que se passe-t-il en cas de refus du salarié et comment informer France Travail ?

En cas de refus (exprès ou tacite) du salarié, vous disposez d’un mois pour informer France Travail par voie dématérialisée.

 

Pour 2024, l’information de France Travail est réalisée sur une plateforme dédiée et aussi consultable sur le site Internet de France Travail.

 

À compter de 2025, cette information devrait normalement figurer sur l’attestation de l’employeur.

 

Dans le formulaire, vous devrez décrire l’emploi proposé et sa conformité aux critères posés par les textes (voir les situations visées ci-dessus).

 

Pour faire cette déclaration, vous devrez vous munir :

 

  • du numéro SIRET de votre entreprise ;
  • des coordonnées du salarié (nom, prénom, numéro de sécurité sociale, adresse) ;
  • des éléments du CDD et de la proposition de CDI : nature de l’emploi, classification, lieu de travail, rémunération et durée de travail.

 

Une fois la déclaration finalisée, l’entreprise recevra un accusé de réception confirmant sa déclaration.

 

Si les informations fournies sont incomplètes, France Travail vous enverra une demande d’éléments complémentaires et vous disposerez d’un délai de 15 jours pour y répondre.

 

Quelles conséquences pour le salarié ?

 

Si le salarié a refusé à deux reprises au cours des 12 mois précédents un CDI à l’issue d’un CDD ou d’un contrat de travail temporaire, il ne pourra bénéficier de ses allocations chômage que s’il a été employé en CDI pendant cette période. Néanmoins, il conservera ses droits à chômage si le dernier poste proposé ne correspond pas aux critères prévus dans le projet personnalisé d’accès à l’emploi.

 

France Travail informera le salarié des conséquences de son refus sur ses droits à chômage dès réception des informations complètes de l’employeur ou de l’entreprise utilisatrice.

 

  1. Cf. Bâtiment actualité n° 1 du 18 janvier 2023.
  2. Décret n° 2023-1307 du 28 décembre 2023 et arrêté du 3 janvier 2024.
  3. Le texte n’indique pas ce qu’est un délai raisonnable.

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