Marchés privés : quelles informations devez-vous communiquer à vos clients ?

Avant toute signature d'un marché, et en tout état de cause avant l'exécution des travaux, l'entreprise doit porter à la connaissance de ses clients un certain nombre d'informations comme l'assurance de responsabilité professionnelle, les modalités de paiement, les délais d'exécution des travaux, etc.
11:0008/02/2017
Rédigé par FFB Nationale
revue
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Batiment Actualité Numéro 2 | Février 2017

La loi Hamon (et ses textes d'application) poursuit l'objectif d'une meilleure information du client, et surtout du particulier. Elle renforce ainsi les informations précontractuelles que les entreprises doivent lui communiquer avant tout engagement.


Des informations lisibles et compréhensibles avant tout engagement

Informations générales

Les entreprises doivent fournir, de manière lisible et compréhensible, les informations suivantes :

  • les caractéristiques essentielles du bien ou du service ;
  • les modalités de paiement, de livraison et d'exécution du contrat ainsi que celles prévues par le professionnel pour le traitement des réclamations ;
  • le prix du bien ou du service, au moyen d'un devis suffisamment détaillé, par exemple, mais aussi au travers d'un affichage des prix pratiqués par l'entreprise (frais de déplacement, prix forfaitaire de certaines interventions…) ;
  • la date ou le délai d'exécution des travaux (ou de livraison des biens) en l'absence d'exécution immédiate du contrat ; à défaut de fixation de délai, le professionnel doit s'exécuter au plus tard 30 jours après la conclusion du contrat ;
  • des informations diverses relatives à l'identité du professionnel : nom ou dénomination sociale, statut et forme juridique de l'entreprise, coordonnées postales (du siège et de l'établissement), téléphoniques et électroniques (adresse mail), numéro d'inscription au registre du commerce et des sociétés ou au répertoire des métiers, numéro individuel d'identification à la TVA, le cas échéant, les coordonnées d'une personne déterminée afin d'offrir un contact rapide au client ;
  • en cas de fourniture de biens, les informations relatives à l'existence et aux modalités de mise en œuvre des garanties légales liées aux contrats de vente (garantie des vices cachés et de non-conformité) et autres conditions contractuelles, notamment le SAV, ainsi que les informations sur la période de disponibilité des pièces détachées indispensables au fonctionnement du bien ;
  • en cas de contrat à durée indéterminée ou à tacite reconduction, fréquent dans les contrats d'entretien et de maintenance, les conditions de sa résiliation ;
  • les conditions générales de l'entreprise, si elle en utilise ;
  • l'assurance de responsabilité professionnelle (ou garantie financière) souscrite, les coordonnées de l'assureur (ou du garant) ainsi que la couverture géographique du contrat.

Ces informations sont communes à tous les maîtres d'ouvrage privés, quel que soit le contrat : neuf, rénovation, construction de maison individuelle, etc.

 

Informations spécifiques

À ces informations générales s'ajoutent des informations complémentaires pour certains contrats spécifiques, par exemple les contrats conclus hors établissement (ex-démarchage à domicile), pour lesquels des mentions relatives à l'existence et aux modalités d'exercice de la faculté de rétractation sont exigées.

 

Possible recours à un médiateur

S'agissant des seuls clients consommateurs, l'entreprise doit aussi préciser la possibilité de recourir à un médiateur de la consommation et donner les coordonnées du médiateur compétent.

 

Une responsabilisation accentuée du professionnel

Ce renforcement de l'obligation de transparence et d'information du consommateur s'accompagne d'une responsabilisation accentuée du professionnel.
Ainsi, à défaut d'avoir rempli son obligation d'information précontractuelle, le professionnel encourt des amendes administratives pouvant s'élever à 3 000 € pour les personnes physiques et à 15 000 € pour les personnes morales.
Cette obligation d'information précontractuelle est désormais inscrite, de manière générale et explicite, dans le Code civil (nouvel article 1112-1 alinéa 1er). Elle incombe à la partie « qui connaît une information dont l'importance est déterminante pour le consentement de l'autre […] dès lors que, légitimement, cette dernière ignore cette information ou fait confiance à son cocontractant ».
Outre la responsabilité de celui qui y était tenu, le manquement à ce devoir d'information peut entraîner l'annulation du contrat.

Depuis plusieurs mois, les DDPP 1 mènent des contrôles dans les entreprises donnant lieu à des procès-verbaux, des injonctions, voire des sanctions financières.
Soyez extrêmement attentif à la rédaction de tous les documents applicables aux contrats de consommation. Il s'agit d'une réglementation d'ordre public, c'est donc au professionnel qu'il appartient, en cas de contestation, d'apporter la preuve qu'il a effectivement communiqué ces informations à son client.

  1. Directions départementales de la protection des populations.

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