À Clermont-Ferrand, un lycée d’excellence !

Matériaux biosourcés et circuits courts

Le lycée, qui s’étend sur 19.000m2, dont plus de 12.500m2 de surface utile, a été dimensionné pour accueillir mille élèves. Il se distingue par la quantité très importante de matériaux naturels utilisés.

« Le label Bâtiment biosourcé le plus élevé (niveau 3) prévoit 36kg de matériaux par mètre carré, quand ici la quantité mise en œuvre dépasse les 150kg/m2 », précise Thierry Julien. Reposant sur un socle de béton bas carbone, le bois, lui-même puits de carbone, est omniprésent : structure en bois lamellé-collé et bois massif, plancher en bois lamellé-croisé (CLT), murs de façade en ossature bois (MOB). Autre point fort, l’ajout de paille pour renforcer l’isolation thermique, une technique qui, intégrée dans une conception globale, permet d’atteindre des niveaux environnementaux exceptionnels.

Un autre aspect remarquable du projet est la provenance des matériaux, essentiellement régionale, un facteur de dynamisation du territoire : la pierre en façade vient de Volvic (ce qui représente, pour les carrières, une année de production complète) ; la paille, de la plaine fertile de la Limagne ; le bois est issu à 95% du Massif central.

Cette proximité contribue à la diminution de la facture carbone, « tout en évitant les ruptures d’approvisionnement, sur le bois en particulier, liées aux tensions sur le marché européen », comme le souligne Thierry Julien.

C’est aussi sur place que les panneaux en ossature bois-paille ont été fabriqués : un atelier éphémère a été monté spécialement, avec l’appui de Savare, filiale d’Eiffage Construction spécialisée en construction bois.

Multiples critères environnementaux

Murs de façade en bois et paille mais aussi panneaux photovoltaïques sur le toit : le bâtiment a été conçu pour favoriser les consommations énergétiques les plus faibles possible.

À l’extérieur, des îlots de fraîcheur avec verdure intégrée favorisent l’infiltration des eaux dans le sol, tandis que des enrobés écologiques de couleur claire utilisant des liants en résine végétale (procédé du groupe Eiffage) permettent de freiner l’absorption de chaleur. La biodiversité n’est pas oubliée : certains toits sont végétalisés et des nichoirs à oiseaux ont été installés sur les façades. Quant aux eaux de pluie, elles sont récupérées dans des réservoirs, pour les sanitaires ou l’arrosage.

À l’intérieur, l’ambiance est à la fois chaleureuse et feutrée, grâce à la lumière naturelle apportée par les larges fenêtres et à l’isolation phonique liée à l’emploi du bois.

Le lycée a visiblement réussi son pari : mixer écologie, esthétique et confort de travail.