Matériaux biosourcés : au cœur de la transition écologique

Depuis quelques années, les matériaux biosourcés suscitent un certain regain d'intérêt. Leur utilisation est même encouragée par les pouvoirs publics. Mais quelles sont leurs spécificités, leurs performances, leurs règles d'assurabilité ? Un guide réalisé par la FFB fait le point sur ces questions.
11:0031/10/2017
Rédigé par FFB Nationale
revue
Retrouvez ce dossier dans notre revue Batiment Actualité
Batiment Actualité Numéro 18 | Octobre 2017

Une large gamme de produits

Les matériaux issus du vivant, plus couramment nommés « matériaux biosourcés », couvrent une large gamme de produits et trouvent de multiples applications dans le domaine du bâtiment?; essentiellement comme éléments structurels et comme isolants.

Ces derniers sont élaborés à partir d'une vingtaine de produits : fibre de bois; liège expansé; laine de chanvre, de lin, de mouton ou de coton; chènevotte; paille; plumes; textile recyclé; ouate de cellulose...

Pourquoi recourir aux biosourcés ?

Utilisés en construction neuve ou en rénovation, ces matériaux concourent significativement au stockage de carbone atmosphérique et à la préservation des ressources naturelles.

Ils sont donc au cœur des enjeux de la transition écologique.

Attention, toutefois, aux idées reçues

Les matériaux biosourcés ne sont pas nécessairement 100 % naturels et sans impact sur l'environnement.

Ils peuvent parfois être transformés, contenir des additifs chimiques en proportions variables ou avoir été transportés sur de longues distances.

Dans une démarche de construction durable, il est donc préférable d'utiliser des matériaux biosourcés locaux et le moins transformés possible, sous réserve qu'ils répondent aux caractéristiques pour lesquelles ils sont mis en œuvre.

Côté performances thermiques, nombreux sont les isolants biosourcés qui atteignent les niveaux requis pour le bénéfice du crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE).

Les pratiques et les avis des professionnels sont variés. Certaines entreprises ont fait le choix de la spécialisation, là où d'autres restent sur la réserve, invoquant une faible demande de leurs clients et une certaine crainte vis-à-vis de la sinistralité.


Assurabilité

Parmi les nombreux produits biosourcés disponibles sur le marché, un nombre grandissant bénéficie de certifications produits (Acermi, NaturePlus, Bois PEFC...).


Côté mise en œuvre, certains disposent d'avis techniques ou de documents techniques d'application (DTA), ce qui facilite leur assurabilité.

Des règles professionnelles existent même depuis une quinzaine d'années pour les différentes utilisations du béton de chanvre, et depuis 2012 pour la construction en paille.

Pour ces procédés, des formations à la mise en œuvre sont requises. Par ailleurs, un NF DTU est en cours de rédaction sur l'isolation des combles par soufflage de ouate de cellulose.


Dès lors que les matériaux disposent d'avis techniques, de DTA (dossier technique amiante) ou de règles de l'art (règles professionnelles, NF DTU), leur mise en œuvre relève, pour la très grande majorité des sociétés d'assurances de la catégorie des « techniques courantes », ouvrant droit à une couverture décennale des ouvrages sans extension de garantie ni supplément de prime.

Si ce n'est pas le cas, les professionnels doivent solliciter leur assureur en amont du chantier.


Des matériaux encouragés par les pouvoirs publics

La loi sur la transition énergétique pour la croissance verte (août 2015) incite les maîtres d'ouvrage à recourir aux matériaux biosourcés en construction neuve et en rénovation.

Un cadre plus précis a été défini par l'arrêté du 12 octobre 2016, qui fait de l'utilisation de matériaux biosourcés un des critères requis pour justifier l'exemplarité environnementale d'un bâtiment, permettant de bénéficier d'un « bonus » de constructibilité, sous réserve que ce dernier soit autorisé par le plan local d'urbanisme (PLU).

Malgré ces mesures et une progression observée ces dernières années, la part des isolants biosourcés reste inférieure à 10 % du marché.

Un guide à destination des professionnels : Les matériaux biosourcés dans le bâtiment

Bois, paille, chanvre, ouate de cellulose, textile recyclé, liège, laine de mouton... pour faire le point sur ces matériaux qui ne sont pas toujours bien connus des professionnels, la FFB a publié un guide d'une vingtaine de pages, qui résume, pour chaque matériau, son mode de production, ses différents produits et domaines d'application ainsi que ses points forts et ses inconvénients. Des liens utiles sont proposés pour en savoir plus, ainsi qu'un tableau de comparaison des isolants biosourcés et des isolants industriels.

 

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