Plâtrerie traditionnelle : une formation complémentaire d'excellence

Créer une cloison pleine cintrée, monter un escalier sur voûte sarrasine, exécuter un enduit décoratif… ce sont quelques-uns des onze modules qui pourraient constituer la prochaine formation des métiers de la plâtrerie traditionnelle, appliquée notamment aux bâtiments du patrimoine.
22:2501/06/2021
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Bâtimétiers Numéro 63 | Juin 2021

Dès la rentrée prochaine, les jeunes plâtriers, entre autres, vont pouvoir affiner leurs compétences et leur appétence pour les prestigieux métiers du patrimoine. Initiée par l’UMPI-FFB, une formation complémentaire d’initiative locale (FCIL) se déploie dans le cadre du campus Versailles, un lieu unique et engagé dans la transmission des savoir-faire et de l’excellence française dans les domaines du patrimoine et de l’artisanat. Ce campus est fondé par le château de Versailles, l’académie de Versailles et CY Cergy Paris Université, avec le soutien de la région Île-de-France, de la Caisse des dépôts et de la fondation Bettencourt-Schueller, mécène principal.

 

Le principe d’une FCIL ? « Elle s’adresse à des jeunes, titulaires d’un diplôme professionnel ou technologique à partir du niveau 3, qui bénéficient ainsi d’un approfondissement de leur discipline en lien avec des entreprises spécialisées », explique Lionel Romier, inspecteur de l’Éducation nationale sur le design et les métiers d’art pour l’académie de Versailles et coordinateur pédagogique pour le campus Versailles. « Cette démarche qualifiante valide des compétences reconnues par le monde professionnel, avec lequel nous élaborons un cahier des charges. Ensuite, le rectorat délivre une attestation de compétences reconnues par une commission de validation mixte, composée d’enseignants et de professionnels. Elle est cosignée par le recteur et par le représentant de l’organisme professionnel », précise Michel Goncalves, inspecteur de l’Éducation nationale sur le bâtiment et la construction pour l’académie de Versailles et représentant de la filière « Patrimoine bâti » pour le campus Versailles. Cette FCIL dédiée aux métiers traditionnels du plâtre est notable. « Elle a été constituée dans sa forme idéale, car elle émane d’une demande du monde professionnel, ajoute Armelle Weisman, directrice opérationnelle du campus Versailles. En effet, suite à l’expression de la crainte des entreprises de voir se perdre les compétences de la filière, l’UMPI-FFB nous a sollicités pour créer la formation. »

« La FCIL dure en général un an avec un maximum de 500 heures de formation et s’accompagne d’une alternance en entreprise, poursuit Armelle Weisman. Avec les professionnels de l’UMPI-FFB, nous sommes en train de construire des modules de spécialisation sur des techniques, colorés de compétences qui ne sont pas abordées dans les référentiels existants. » Car l’intérêt de cette formation « est de renforcer les compétences transversales, d’affiner la connaissance du monde professionnel et la culture du métier. Elle vise aussi à rendre ses détenteurs résilients et réactifs face aux évolutions de leur profession ». Une FCIL donc taillée pour répondre aux besoins du monde professionnel. « Mais il s’agit d’une couture fine, illustre Lionel Romier. Elle part d’un besoin économique, d’un bassin d’emploi et valide les attentes fortes des entreprises en matière d’employabilité. »

 

« Nous avons la volonté d’ouvrir cette formation de la manière la plus large possible », continue le coordinateur pédagogique. « Pour cette première année expérimentale, les publics concernés seront surtout des jeunes bacheliers. Néanmoins, la formation peut également être utile à des personnes en reconversion, ou en complément d’une formation initiale. » Les titulaires a minima d’un CAP des métiers de la plâtrerie ou les diplômés de filières connexes qui possèdent déjà une culture du bâti pourraient aussi l’intégrer. Comme des adultes : « Des discussions sont en cours avec le Greta pour proposer cette FCIL, avec les mêmes enseignants, dans le cadre de formations continues », précise Lionel Romier.

 

Une autre corde sera ainsi apportée aux métiers de la plâtrerie, résolument engagés dans une montée en compétences par la formation, connectée aux évolutions de la profession. Après un CAP « Métiers du plâtre et de l’isolation » mis à jour, un BTS revisité en application cette année, la profession menée par l’UMPI-FFB est en train de créer une mention complémentaire « Plâtrier », qui devrait voir le jour prochainement.

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