Lors de ce premier entretien avec la nouvelle ministre en charge du Logement, Jacques CHANUT a indiqué qu’un grand nombre de mesures votées récemment (CITE, dispositif PINEL, renforcement du PTZ) avaient permis d’enclencher une dynamique de relance de l’activité dans le secteur. Il a insisté sur le fait que cette dynamique demeurait extrêmement fragile et que tout signal de changement de cap provoquerait une sérieuse crise de confiance.
La ministre a tenu à confirmer qu’elle n’avait aucunement l’intention de prendre des initiatives de nature à fragiliser cette reprise et que toute l’attention du Gouvernement reposait aujourd’hui sur le secteur de la construction.
Elle a fait part de sa préoccupation concernant la rénovation énergétique, qui à ce stade, lui paraît encore trop peu plébiscitée dans le pays. Elle entend travailler étroitement avec la FFB pour tenter de renforcer l’attractivité de ces travaux pour les particuliers.
Jacques CHANUT a notamment regretté que le bénéfice du CITE n’ait pu être étendu aux résidences secondaires en zone rurale, en dépit du débat parlementaire sur le sujet. La ministre a reconnu qu’il y avait là un réel potentiel d’activité, qui, au surplus, pouvait concourir à la promotion générale de la rénovation énergétique.
Le Président a également plaidé pour une éco-conditionnalité progressive des aides de l’ANAH afin, là aussi, de mettre en position de force les artisans et les entrepreneurs qui font l’effort de la qualification.
Il a rappelé l’attachement de la FFB aux politiques incitatives en matière de transition énergétique, à rebours des volontés plus autoritaires d’obligations de travaux. Les obligations de travaux risquent d’aboutir, au final, au résultat inverse à l’objectif poursuivi en bloquant le marché.
Cohérente avec ce refus des obligations nouvelles en tout genre, la FFB s’oppose également à la nouvelle obligation d’un architecte dès 150 m2 dans la construction de maisons individuelles. Ce point fait actuellement l’objet de débats au Parlement dans le cadre du projet de loi « création ». Jacques CHANUT a très clairement indiqué à la ministre qu’une telle modification du droit de l’urbanisme n’avait aucune justification réelle et conduirait à un surenchérissement du coût de la construction.