Alors que les récits de cybercriminalité évoquent principalement le piratage d’ordinateurs, on observe que le cerveau de l’utilisateur peut aussi être, dans une certaine mesure, « piraté ».
Aujourd’hui, les cybercriminels n’ont pas nécessairement besoin de savoir-faire technique pour atteindre leurs objectifs.
Les attaques ciblées contournent la technologie en passant par le maillon le plus fragile, autrement dit l’humain.
Elles manipulent les victimes et les incitent à ouvrir des pièces jointes, prétendument légitimes, à cliquer sur un lien qui semble provenir d’une source sûre ou à donner par téléphone des informations capitales à un individu qui a usurpé l’identité d’un autre.
Notre amygdale nous joue des tours…
Pour ce faire, ils utilisent une technique connue sous le nom d’ingénierie sociale, qui repose sur le détournement amygdalien. Mais qu’est-ce à dire ?
L’amygdale est une petite structure située en bas du cerveau. Elle joue un rôle essentiel dans le traitement des émotions. Lorsqu’elle est stimulée, l’activité du cortex préfrontal se réduit, et notre contrôle du raisonnement, notre pensée critique et notre prise de décision s’affaiblissent. Nous devenons vulnérables.
Les cybercriminels profitent de cette faille humaine pour créer un sentiment de peur, d’anxiété, d’urgence, de panique, voire d’excitation. Leur cible agit alors de manière impulsive, sans même s’apercevoir que la situation est peut-être dangereuse et destinée à les piéger.