Gestion du temps : Quel est votre profil ?

La manière dont nous organisons et planifions notre travail prend sa source dans nos préférences comportementales, fonctionnelles et relationnelles. Voici cinq profils de personnalité (perfectionniste, urgentiste, superhéros, endurant, altruiste) qui vous permettront de comprendre votre relation au temps et d’évoluer vers une nouvelle façon de l’aborder.
9:2910/05/2023
Rédigé par FFB Nationale
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Batiment Actualité Numéro 9 | mai 2023

Le perfectionniste

 

Il recherche la perfection dans tout ce qu’il fait. Il est difficilement satisfait du résultat, parce qu’il pense qu’il aurait pu faire encore mieux. Lorsqu’il délègue une tâche, il impose la même exigence. Cela peut démotiver l’autre, qui se dit « à quoi bon, puisque ce ne sera de toute façon pas parfait… ».

 

La relation peut aussi devenir infantilisante, car le perfectionniste peut tenir des propos du type « je t’ai pourtant tout prémâché et tu n’y arrives toujours pas ! ».

L’envie d’être entouré de « mini-moi » est forte. Ce manque de confiance peut engendrer un surcontrôle.

 

Comment diminuer la pression ?

Prendre le temps, voire trop de temps, produit une désorganisation telle que les journées deviennent sans fin.

Les relations de travail peuvent vite être difficiles parce qu’on est incapable de déléguer ou d’accepter une aide extérieure.

La perfection provoque de l’anxiété, de la frustration, de la souffrance, voire de l’agressivité.

 

Conseils

  • Mettre en place des microplannings couplés à des micro-objectifs. 
  • Dédramatiser : que peut-il arriver de si horrible si ce n’est pas parfait ? Quels sont les véritables enjeux ? 
  • Apprécier la qualité donnée et celle reçue. Exemple : un plombier ayant refait la salle de bains d’une cliente n’est pas totalement satisfait de son travail, le dessin formé par la pose du carrelage n’est pas à la hauteur de ce qu’il aurait souhaité faire… mais sa cliente, elle, est ravie. Alors, au fond, qu’est-ce qui est le plus important ? 
  • Faire confiance aux autres, apprendre à déléguer pour libérer du temps. Assurez-vous que les instructions pour exécuter la tâche sont claires et concises. Informez-vous de l’avancement sans surcontrôler. 
  • Donner des repères : le vieil adage « on n’est jamais si bien servi que par soi-même » n’est valable que dans des situations d’urgence. Dans une équipe et sur le long terme, cela n’est pas bénéfique.

Je dois être parfait, tu dois être parfait, tout doit être parfait.

Ceux qui font mauvais usage de leur temps sont les premiers à se plaindre de sa brièveté.

Jean de La Bruyère

L’urgentiste

 

Aller vite, toujours plus vite, faire un maximum de choses dans un laps de temps réduit : passer voir un nouveau client, dépanner celui qui a un problème « urgent », se rendre à une réunion de chantier, trouver le fournisseur pour le produit à installer, établir le devis d’une réparation… Les tâches s’enchaînent non plus les unes après les autres, mais les unes avec les autres.

On manque de recul pour faire les choses correctement et on risque d’avoir à les refaire ou, pire, de mécontenter les clients.

 

Sous l’effet de la pression, les relations interpersonnelles peuvent vite dégénérer en conflit lorsque l’on manage une équipe. Pour préserver le groupe, il est essentiel de maîtriser la communication : fini le « comment, ce n’est toujours pas fait ? c’est pourtant facile ! ». Le stress monte alors des deux côtés.

 

Comment diminuer la pression ?

En se précipitant, sans recul nécessaire, on risque de commettre des erreurs, de manquer d’attention dans les détails, d’avoir une information inexacte ou insuffisante, de stresser les autres et de paraître désordonné, pour ne pas dire débordé.

L’urgentiste pense avoir le don d’ubiquité : on ne peut pas être à deux endroits en 5 minutes, lorsqu’ils sont distants de 10 km.

 

Conseils

  • Adopter un agenda à « trous » pour y placer l’imprévu. N’ayez pas peur du vide… il se remplira toujours.
  • Apprécier plus justement le temps à consacrer à une tâche (5 minutes prévues se transformant en 20 minutes).
  • Établir une liste de tâches (todo list), en faisant le tri entre l’urgent et l’important.
  • Prendre le temps de l’analyse avant toute action. 
  • Communiquer avec les autres et prendre leur rythme en compte.

Je dois me dépêcher.

Le superhéros

 

Il a les épaules larges, pense pouvoir tout encaisser et mener à bien, et dans les délais fixés, tous les engagements pris.

« Je peux le faire et je le ferai », telle est sa devise.

Il ne demande aucune aide, parce que ce serait montrer de la faiblesse ou faire perdre du temps aux autres.

 

Il ne se plaint jamais, endure jusqu’à l’épuisement, physique et psychique (burn-out).

Ce superhéros pourrait s’inspirer d’une citation d’Albert Einstein : « La folie est de se comporter toujours de la même manière et de s’attendre à un résultat différent. »

 

Comment diminuer la pression ?

Il fait tout lui-même, les tâches de dernière minute, les demandes irréalistes… « Je le finirai ce soir à la maison. » Il est surmené.

Au-delà d’un certain nombre d’heures de travail, la productivité du temps décroît et devient même négative. Il peut confondre qualité et quantité.

 

Conseils

  • Voir les choses sous un autre angle.
  • Se fixer des priorités, les revoir régulièrement et avec méthode. 
  • Apprendre à faire confiance aux autres, reconnaître leur capacité à faire. 
  • Demander de l’aide, ce n’est pas un signe de faiblesse. 
  • Trouver les points qui rassurent.

Je dois être fort, je suis fort.

L’endurant

 

Il accumule les tâches à faire, jusqu’à en commencer une et l’abandonner pour se consacrer à une autre. Pourtant, quelle satisfaction, lorsque le travail est fini ! Lorsqu’un pic d’activité se profile, tout son système se met en alerte pour anticiper au mieux.

 

Son esprit s’échauffe et la colline à grimper devient montagne. Il a du mal à évaluer et percevoir le temps : délai, échéances, etc. Lorsqu’une période de creux s’annonce, week-end, vacances, il est déstabilisé parce que l’effort s’arrête. Il ne sait plus comment gérer ce temps « mort ».

 

Comment diminuer la pression ?

Il accorde plus d’importance à la quantité de travail accompli qu’à l’efficacité.

Il a du mal à terminer, parce qu’il est trop préoccupé par l’énergie à mettre en œuvre pour accomplir sa mission.

Rien n’est simple, direct, rapide. Il se décourage et repousse sans cesse à plus tard les petites tâches.

 

Conseils

  • Se doter d’objectifs plus précis et moins ambitieux avec des résultats concrets à atteindre.
  • Fixer des dates d’échéance.
  • Établir des listes de tâches en les regroupant par ordre de priorité. 
  • Se dire « Je commence, je termine ». 
  • Valoriser les petites tâches, qui auraient tendance à être oubliées. Elles deviennent alors plus visibles et motivantes à réaliser.

Je dois faire des efforts.

L’altruiste

 

Avec lui, tout devient solution. Alors on le sollicite beaucoup, parce qu’on peut compter sur lui : « il va se décarcasser » et tout faire pour satisfaire la demande. Il est réactif et efficace. Il est considéré, on l’aime.

 

Mais le temps qu’il accorde aux autres lui manque pour la réalisation de son propre travail. Il accumule les retards et finit par être insatisfait et débordé… De plus, on peut le lui reprocher. Un comble.

 

Comment diminuer la pression ?

Son plus grand problème, c’est qu’il ne sait pas dire non.

Il privilégie les tâches utiles aux autres, plutôt que celles qui pourraient être prioritaires pour lui. Il recherche la reconnaissance.

 

Conseils

  • Qualifier régulièrement ses priorités.
  • Lister toutes les tâches.
  • Mesurer régulièrement son temps de travail (consommé et disponible pour ce qu’il reste à faire).
  • Éviter d’accepter les tâches sur l’instant et formaliser leur prise en compte : « C’est d’accord, mais pas tout de suite. »

Je dois faire plaisir.

Un bocal à remplir

Vos tâches principales représente les cailloux (que ce soit sur une journée, une semaine, un mois) ; vos tâches secondaires, le gravier ; les autres tâches, le sable. Le bocal est-il plein ? Eh bien, non. Vous pouvez encore y mettre de l’eau.

C’est le temps liquide sur lequel vous pouvez compter pour combler le vide ou le laisser. Si vous remplissez le bocal dans cet ordre, vous pourrez utiliser sa capacité de manière optimale. Sinon, vous risquez de ne plus avoir de place et de voir le bocal déborder.

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