Hygiène sur les chantiers - Un incontournable

La subvention TOP BTP
Pour aider les entreprises de moins de 50 salariés à améliorer l’hygiène et l’organisation sur les chantiers, la subvention TOP BTP est proposée par l’Assurance maladie − Risques professionnels. Dans la limite d’un plafond de 25 000 € et à concurrence de 50 % du montant HT des sommes engagées, la caisse régionale peut aider au financement de :
- bungalows de chantier mobiles et autonomes, isolés et chauffés, destinés à héberger le personnel et comportant lave-mains et W.-C. ;
- coffrets électriques de chantier (maximum trois unités par entreprise).
Les entreprises de moins de 200 salariés peuvent également bénéficier de contrats de prévention pour les aider à acquérir des roulottes et bungalows de chantier.
En savoir plus sur la subvention TOP BTP
- Décret no 2025-482 et arrêté du 27 mai 2025.
- Cf. Bâtiment actualité no 11 du 25 juin 2025, p. 12-13.
- Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités
Chantiers de MOINS de quatre mois 1 Quel que soit l’effectif, par exemple si un ou deux salariés sont seuls sur un chantier pour un ou deux jours |
Chantiers de PLUS de quatre mois 2 Quel que soit l’effectif |
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Vestiaires Rappel : Interdiction d’y entreposer des produits, matériaux dangereux ou salissants ainsi que des matériels |
Local aéré, éclairé, suffisamment chauffé ou maintenu à une température adaptée, nettoyé au moins une fois par jour et tenu en état constant de propreté, muni : • d’armoires-vestiaires individuelles ou, si impossibilité, de patères en nombre suffisant ; • de sièges en nombre suffisant. En cas d’impossibilité, des véhicules de chantier peuvent être spécialement aménagés. Local pour assurer la propreté individuelle, disposer de cabinets d’aisance, de vestiaires et, si possible, de douches à l’abri des intempéries. |
Local aéré, éclairé, suffisamment chauffé ou maintenu à une température adaptée, communiquant directement avec les lavabos sans passer par l’extérieur et tenu en état constant de propreté, muni : • d’armoires-vestiaires individuelles ininflammables avec une serrure ou un cadenas permettant de séparer les vêtements propres des vêtements souillés ; • de sièges en nombre suffisant. L’employeur doit mettre en place des vestiaires distincts si l’effectif du chantier comporte des femmes. |
Eau + lavabos | Eau potable en quantité suffisante pour se désaltérer, s’hydrater, se rafraîchir et assurer la propreté individuelle. Lavabos et rampes, si possible à température variable, à raison d’un orifice pour 10 travailleurs, accompagnés de moyens de nettoyage et de séchage, entretenus et changés chaque fois que nécessaire. En cas d’impossibilité de mettre en place l’eau courante, un réservoir d’eau potable d’une quantité suffisante est raccordé au lavabo. |
Eau potable en quantité suffisante pour se désaltérer, s’hydrater, se rafraîchir et assurer la propreté individuelle. Lavabos et rampes, si possible à température variable, à raison d’un orifice pour 10 travailleurs, accompagnés de moyens de nettoyage et de séchage, entretenus et changés chaque fois que nécessaire. |
Réfectoires | Si des salariés prennent leur repas sur le chantier : local fermé, aéré, chauffé pendant la saison froide et maintenu à une température adaptée en été et tenu en état constant de propreté, muni : • de tables et de chaises en nombre suffisant ; • d’un moyen de réchauffage ou de cuisson et de conservation des aliments. N. B. : Si les salariés vont au restaurant ou rentrent chez eux ou à l’entreprise pour manger le midi, le local n’est pas obligatoire. |
Si des salariés prennent leur repas sur le chantier : local fermé, aéré, chauffé pendant la saison froide et maintenu à une température adaptée en été et nettoyé une fois par jour, muni : • de tables et de chaises en nombre suffisant ; • d’un moyen de conservation ou de réfrigération des aliments et des boissons ; • d’une installation permettant de réchauffer les plats ; • d’un robinet d’eau potable, fraîche et chaude, pour 10 usagers. |
W.-C. | Un cabinet d’aisance et un urinoir pour 20 travailleurs équipés de chasse d’eau : local fermé, aéré, éclairé, chauffé pendant la saison froide, muni de papier hygiénique et nettoyé et désinfecté une fois par jour. Deux cabinets d’aisance pour 20 femmes. Un cabinet au moins doit comporter un poste d’eau. Les cabinets d’aisance sont séparés pour les personnels masculin et féminin. |
Un cabinet d’aisance et un urinoir pour 20 travailleurs équipés de chasse d’eau : local fermé de l’intérieur, aéré, éclairé, chauffé pendant la saison froide, muni de papier hygiénique et nettoyé et désinfecté au moins une fois par jour. Deux cabinets d’aisance pour 20 femmes. Un cabinet au moins doit comporter un poste d’eau. Les cabinets d’aisance sont séparés pour les personnels masculin et féminin. |
En cas d’impossibilité de mettre en place les installations prévues par la règlementation | Si la disposition des lieux ne permet pas de mettre en place ces installations et si un véhicule de chantier équipé ne peut être installé, l’employeur doit rechercher à proximité du chantier un local ou un emplacement offrant des conditions au moins équivalentes 3. | Si la disposition des lieux ne permet pas de mettre en place les installations, une dispense peut être accordée par l’inspecteur du travail (après avis du CSE et du médecin du travail) avec mise en place d’une solution équivalente. |
Douches | 0bligatoires pour tous chantiers où s’effectuent des travaux insalubres ou salissants listés à l’annexe de l’arrêté du 23 juillet 1947 modifié 4. Exemple : travaux au jet de sable, travaux exposant aux poussières d’amiante, au plomb, etc. |
- Articles R. 4534-137 à R. 4534-145 du Code du travail (CT).
- Articles R. 4228-1 à R. 4228-25 CT.
- Article R. 4534-145 CT.
- Article R. 4228-8 CT.
Une question trop peu anticipée
Une enquête réalisée dans le cadre de la campagne ciblée sur l’hygiène en 2024 par l’OPPBTP auprès de plus de 200 chefs d’entreprise du BTP a révélé que tous les dirigeants se sentent concernés par l’hygiène, mais que la moitié d’entre eux considèrent comme insuffisantes les actions menées sur le sujet. Lors de la préparation du chantier, la question des installations sanitaires n’est pas anticipée dans un cas sur cinq.