Devant les adhérents réunis en assemblée générale dans un cadre pour le moins original, celui de la Cimenterie éphémère d’Albigny-sur-Saône, Samuel Minot a présenté un rapport d’activité mettant en avant les différents combats menés par la fédération.
Sans être exhaustif, le président de BTP Rhône a évoqué les démarches engagées en opposition à des mesures décidées au plan national : aménagement du CITE, remise en question d’une médecine du travail propre au BTP... ou local : mise en place d’une Zone à Faibles Emissions (ZFE) restreignant la circulation des véhicules dans l’agglomération, la hausse des droits de voirie à Lyon…
Il s’est chaque fois félicité des avancées obtenues : retour des fenêtres dans le CITE, fusion des services de santé au travail du Rhône et de l’Isère, dérogation temporaire de trois ans pour certains camions pour la ZFE, décalage de 6 mois pour la hausse des droits de voirie.
Merci aux mandataires
Samuel Minot a aussi souligné l’implication de la fédération dans plusieurs luttes : contre les offres anormalement basses grâce au nombre croissant de conventions de bonnes pratiques signées avec les collectivités locales, contre le travail illégal via une convention signée avec la Préfecture et l’URSSAF, mais aussi grâce au dispositif Carte Pro déployé par Construire Propre, une émanation de la fédération. Le président a alors remercié tous les mandataires qui s’impliquent dans l’intérêt des adhérents.
« Nous avons pris des initiatives qui concourent à mettre notre fédération au centre de l’échiquier économique et politique de notre territoire », a ensuite indiqué Samuel Minot, citant la participation à l’Odyssée des entrepreneurs ou encore la résidence du street artiste Jaké.
Seule ombre au tableau, le manque de perspectives sur l’activité à venir regrettée par Samuel Minot : « D’où la nécessité, pour nos entreprises qui jouent un rôle d’opérateur économique clé sur tous les territoires, de s’interroger sur l’horizon 2020-2021 ».
Thierry Rochefort a ensuite décliné ce qu’il considère comme étant « vraies sources de l’engagement au travail ». Pour obtenir cette adhésion des collaborateurs, le management doit apporter des conditions matérielles satisfaisantes (outils performants…), donner à l’opérateur le sentiment d’appartenance à un collectif, veiller à ce que le travail soit encadré par des figures tutélaires, laisser aux collaborateurs le temps d’apprendre, montrer des signes de reconnaissance et susciter le sentiment de participer à une œuvre collective.
Le sociologue a conclu en considérant que le BTP est un secteur propice à l’usage de ces fondamentaux.