Bilan 2020
En détail, l’amélioration-entretien qui s’affiche à -8,8 % a moins souffert de la crise, du fait de chantiers souvent plus petits, avec moins de coactivité. Quant au neuf, il s’effondre de 22,5 %, sans réelles disparités entre logement (-22,3 %) et non résidentiel (-22,8 %). Malgré ce contexte, avec l’appui des dispositifs de soutien rapidement mis en place (activité partielle, Fonds de solidarité, prêt garanti par l’État, report et annulation de charges patronales), l’appareil de production montre une forte résilience, avec des pertes d’emplois limitées à 10 000 postes, uniquement dans l’intérim. Quant aux marges, malgré un redressement depuis la fin du premier confinement, elles restent bien en-deçà de leur niveau d’avant-crise.
Prévisions 2021
Compte tenu du point très bas de 2020, l’année 2021 affichera un rebond d’activité de 11,3 % en volume, qui ne compensera toutefois pas la chute initiale, le niveau 2021 ressortant inférieur de 5,6 % à celui de 2019 (-8 milliards d’euros constants).
Le logement neuf et le non résidentiel neuf progresseront respectivement de 14,6 % et 11,6 %, mais se liront en retrait de 10,9 % et 13,8 % par rapport à 2019. Il faut y voir les conséquences des fortes baisses relevées depuis 2020 sur les mises en chantier et les permis. Ainsi, seuls 328 000 logements sortiront de terre en 2021, contre près de 410 000 unités en 2019. Les logements autorisés reculeront de 9,1 % sur un an, et même de 22,6 % par rapport à 2019. Quant au non résidentiel hors agricole, les surfaces commencées s’établiront à 16,8 millions de m², contre 23,6 en moyenne sur longue période, et les surfaces autorisées se replieront de 3,7 % sur un an, de 22,6 % sur deux ans. La baisse de la demande, conséquence de la crise sanitaire, ainsi que de nouveaux surcoûts relatifs à la vague de nouvelles règles et normes s’imposant en 2021 expliquent ces mauvais chiffres. Seule l’amélioration-entretien, grâce aux 3,5 milliards d’euros d’aides publiques prévues par « France relance » sur le segment de la rénovation énergétique, retrouvera son niveau de 2019.
L’emploi se repliera de 4,1 %, soit 50 000 postes perdus, salariés et intérimaires en équivalent-emplois à temps plein compris.
Pour enrayer cette chute et éviter qu’elle se prolonge en 2022, la FFB propose trois mesures d’effet rapide. La première, en faveur des primo-accédants, correspond à un crédit d’impôt de 40 % sur les annuités d’emprunt pendant cinq ans. La seconde vise à accompagner la mise en place de la RE2020 en portant le crédit d’impôt précédent à 50 %. Enfin, toujours pour absorber tout ou partie des surcoûts liés à la RE2020, la FFB propose de majorer de moitié la réduction d’impôt en « Pinel ».
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