Dans le neuf, en rythme annuel sur sept mois, les mises en chantier de logements progressent de 8,9 % et les surfaces commencées de locaux non résidentiels s'affichent en hausse de 2,1 %. Côté amélioration-entretien, les informations disponibles laissent entrevoir une activité un peu plus dynamique que prévue. Au total, la tendance relevée pour le premier trimestre se confirme et la production bâtiment pourrait progresser de plus de 4 % sur l'ensemble de 2017 (contre 3,4 % initialement prévus).
L'emploi suit avec une hausse de plus de 21 100 postes (+ 1,8 %) en glissement annuel sur le premier semestre 2017, toujours largement tirée par l'intérim (+ 17 400 équivalent-emplois à temps plein, soit + 22,5 %), mais alimentée aussi par les effectifs salariés (+ 3 700, soit + 0,3 %). La prévision FFB de 10 000 postes en plus devrait, elle encore, être dépassée. [...] Cette situation enfin positive ne doit toutefois pas masquer quelques inquiétudes pour l'avenir : • La première a trait aux
ventes de logements qui ont décroché au deuxième trimestre, dans l'individuel comme dans le collectif (respectivement - 1,9 % et - 9,4 % sur un an). [...] • La seconde inquiétude tient à
l'effondrement du taux de réalisation des budgets des collectivités locales pour les travaux de bâtiment (comme de TP). Sur ces deux segments, les annonces concernant
la Loi de finances pour 2018 renforcent les craintes pour 2018 et au-delà. Tant que les réformes structurelles envisagées n'auront pas produit leurs effets (fiscalité foncière, pause normative, ...), une révision mal calibrée et trop brutale des aides au logement ou un effort trop lourd demandé aux collectivités locales conduirait mécaniquement à un véritable retournement du marché. Cela vaut aussi pour les
aides à l'amélioration-entretien en général et, à
la rénovation énergétique en particulier, alors que ces segments affichent enfin une modeste accélération depuis le début de l'année.
Lire l'intervention de Jacques Chanut en conférence de presse