Le
logement neuf amorce un décrochage marqué. En glissement annuel sur sept mois à fin juillet 2018, les permis et les mises en chantier reculent respectivement de 7,5 % et 3,4 %, avec une accélération notable à -12,2 % et -5,1 % sur les trois derniers mois. Les indicateurs avancés de mises en vente des promoteurs et de ventes des constructeurs de maisons individuelles, qui chutent respectivement de 6,0 % et 13,7 % depuis le début de l'année, incitent à pronostiquer que le recul pourrait se poursuivre en 2019. à l'inverse, le
non résidentiel neuf -hors locaux agricoles- confirme son embellie du début d'année, les surfaces autorisées et commencées progressant respectivement de 4,2 % et 13,8 % en glissement annuel sur sept mois à fin juillet 2018. On relève même une vive accélération des surfaces commencées sur les trois derniers mois à +20,2 %. Tous les segments participent à ces hausses, hormis les locaux commerciaux et assimilés dont les surfaces autorisées plongent de 21,8 %.
Logement et non résidentiel bénéficient cependant d'un même contexte de tassement de la croissance française et de maintien de conditions de crédit très favorables. De même en va-t-il de la hausse des prix immobiliers. Un tel écart de tendance entre ces deux segments ne peut donc être imputé qu'à l'érosion des dispositifs de soutien (PTZ, Pinel, APL).
Quant au segment de
l'amélioration-entretien, il connaît une petite hausse d'environ 1 %, en glissement annuel sur les deux premiers trimestres de 2018. S'agissant de l'
emploi, 30 000 postes ont été créés au premier semestre 2018 par rapport à la même période un an auparavant, dont 23 000 salariés et 7 000 intérimaires en équivalent-emplois à temps plein. Le rythme reste donc soutenu côté effectifs permanents, très largement sous forme de CDI d'ailleurs, alors que le recours à l'intérim s'avère un peu moins dynamique qu'en 2017. Enfin, si les perspectives de
prix bâtiment restent bien orientées, ces derniers peinent à suivre les fortes hausses de coût du pétrole, des matériaux, ainsi que des salaires depuis un an. En conséquence, les trésoreries se tendent à nouveau, fragilisant les entreprises.
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