Qu'est-ce que le coefficient de conversion de l'électricité et pourquoi cette baisse ?
Utilisé notamment dans le cadre du diagnostic de performance énergétique (DPE), ce coefficient permet de convertir l’énergie finale consommée dans un logement en énergie primaire, en tenant compte des pertes liées à la production (rendement des centrales) et au transport de l’électricité vers le point de livraison.
Jusqu’à présent, il était admis que pour consommer 1 kWh d’électricité il était nécessaire de produire 2,3 kWh d’énergie primaire. Avec la nouvelle valeur de 1,9, la perte théorique est revue à la baisse sans qu’aucun fondement scientifique clair n’ait été communiqué.
À noter que pour les autres sources d’énergie (gaz, fioul, bois, énergies renouvelables), le coefficient reste fixé à 1, leurs pertes étant jugées négligeables.
Un impact majeur sur les passoires énergétiques
Le principal impact de cette révision concerne les logements énergivores, notamment ceux chauffés à l’électricité. En effet, selon le gouvernement, près de 850 000 logements vont sortir du statut de « passoires thermiques » (classes F ou G) sans travaux de rénovation énergétique, simplement du fait de ce changement de coefficient.
En l’absence d’étude économique pour évaluer les conséquences sur les marchés de travaux de rénovation énergétique et plus globalement sur l’immobilier, cette réforme suscite de nombreuses interrogations. En effet, alors que la politique de rénovation énergétique des logements repose largement sur les classes DPE, ce changement de règle en cours de route et sans étude d’impact précise, risque de freiner les objectifs de massification de la rénovation.
A noter que la modification de ce coefficient devrait, en toute théorie et en toute logique, s’appliquer sur les calculs de la RE2020.