Jacques CHANUT, Président de la FFB, a salué les récentes annonces du Président de la République relatives à l'emploi, annonces qui sont de nature à déverrouiller et dynamiser le marché. Toutefois, ces mesures, pour utiles qu'elles soient, n'auront d'effets réels qu'à deux conditions essentielles :
•sortir le Bâtiment du champ de l'auto-entreprise, statut qui a pour conséquences l'augmentation de la concurrence déloyale, le développement du travail illégal et le ralentissement de l'apprentissage ; •maintenir la qualification professionnelle dans les métiers du Bâtiment, afin de ne pas déstabiliser le secteur, à l'heure d'une concurrence, notamment européenne, grandissante. Martine Pinville a voulu rassurer les professionnels réunis en affirmant que la meilleure régulation de la microentreprise pour éviter le travail illégal résidait dans l'augmentation des contrôles. « Nous voulons affiner encore ce dispositif et franchir une nouvelle étape pour fluidifier les parcours de croissance. Il ne s'agit pas de revenir sur le régime de la microentreprise, mais de corriger ce qui peut l'être pour le rendre encore plus cohérent » a déclaré Martine Pinville.
Sur le sujet des qualifications dans le Bâtiment, la secrétaire d'état a annoncé qu'il n'était pas question de les supprimer sans tenir compte des objectifs essentiels de santé et de sécurité. Jacques Chanut, le président de la FFB, en remerciant Martine Pinville de sa visite a rappelé : « les mesures du récent plan emploi peuvent dégripper l'emploi dans notre secteur seulement s'il y a une cohérence d'ensemble dans les annonces du gouvernement. La plus grande d'entre elles serait de sortir le Bâtiment du champ de l'auto-entreprise et de ne pas toucher à la qualification professionnelle. »