La FFB s'en est réjouie, soulignant, dans l'attente des arbitrages budgétaires encore à venir, que cette étape confirmait les objectifs ambitieux, tout en laissant de côté des pistes de solutions peu efficaces en réalité. Il en allait ainsi du bonus/malus sur les transactions immobilières ou de ses avatars (mise en réserve ou sous séquestre de sommes destinées à financer la rénovation énergétique, notamment), qui pénaliserait avant tout les territoires déjà en difficulté, où le coût d'une rénovation énergétique équivaut à une part très importante du prix d'un logement. Il en allait de même du bonus/malus sur les locations privées, alors que des loyers stables, voire en baisse depuis deux ans, freinent la réalisation de travaux, et que l'instauration de l'IFI, ainsi que l'exclusion des revenus locatifs du prélèvement forfaitaire unique stigmatisent le marché. Il en allait enfin de même avec les obligations « sèches » de travaux - sans tenir compte des surcoûts associés ou des contraintes techniques, comme architecturales -. Or, le lendemain même du dévoilement de cette nouvelle étape du plan, Nicolas Hulot annonçait que ces options restaient à l'étude. Sortie par la porte du plan, elles pourraient revenir par les fenêtres du ministère de la Transition écologique, poussées par le ministre lui-même ! La FFB s'inquiète vivement de ce revirement en moins de 24 heures. Quel est le cap du gouvernement ? Où est le nord ? Pour Jacques Chanut, président de la FFB, « dans l'immédiat, de tels coups de barre ont une conséquence prévisible et catastrophique pour l'activité et donc l'emploi : ils vont renforcer l'attentisme des acteurs, ménages comme professionnels. Avec un grand perdant : la transition écologique ».