Alors que la reprise s'amorce dans le Bâtiment, après avoir perdu plus de 135.000 postes depuis le début de la crise en 2008, toutes les mesures visant à redonner confiance aux artisans et chefs d'entreprise et à relancer le dynamisme de la formation et de l'emploi sont nécessaires et bienvenues. Mais elles n'auront de réels effets sur l'emploi qu'à plusieurs conditions : être simples à mettre en œuvre, s'inscrire dans une démarche durable et cohérente en ne permettant pas la concurrence déloyale des autoentrepreneurs, ni même la fraude au travail détaché. En effet, comment vouloir former des chômeurs et laisser la fraude aux travailleurs détachés gangrener l'activité du secteur ? Comment développer l'apprentissage et la professionnalisation des jeunes en entreprise tout en élargissant le statut de l'autoentreprise ? Jacques Chanut, le président de la FFB, réagit : « les mesures annoncées ce matin par le Président de la République sont de nature à déverrouiller le marché de l'emploi, seulement et seulement si une cohérence d'ensemble est conservée dans toutes les annonces du gouvernement. Face à des annonces ambitieuses, rien ne serait pire qu'une mise en œuvre hasardeuse. »