Analyser la sinistralité dans l'entreprise
Pour cela, un tableau de bord est utile, un modèle utilisable par les entreprises de gros œuvre est proposé en téléchargement sur le site - voir plus bas dans cet article.
Chaque sinistre y sera porté, ainsi que les indicateurs essentiels.
Pour le type d’anomalie, on peut, par exemple, s’appuyer sur le Baromètre sinistralité du Gros Œuvre édité par la SMABTP et dont la dernière édition se trouve sur leur site Internet.
Ce baromètre identifie les typologies de sinistres les plus fréquentes. Il s’agit de : défaut d’étanchéité, défaut de revêtement extérieur au niveau des fondations, absence ou insuffisance de drainage, fissuration enduit monocouche, fissuration du revêtement RPE et de l’enduit, fissuration de plancher.
L’analyse de la récurrence est l’un des éléments importants. Face à une multiplication de désordres de même nature, l’entrepreneur devra réagir ; il pourra notamment décider de contrôler les chantiers en cours.
Partager les constats et définir un plan d’actions avec les équipes de production
Sur un chantier, un sinistre ne relève quasiment jamais d’une cause unique. Il naît, la plupart du temps, d’un enchaînement de dysfonctionnements de natures différentes : technique, organisationnel, hiérarchique, informationnel.
Aussi, la voie vers l’amélioration ne peut-elle être que collective.
C’est pourquoi, le bilan de sinistralité doit être partagé et analysé avec les équipes de production - conducteurs de travaux et chefs de chantier - sur une base, à minima, annuelle.
Cette réunion a pour objet :
- D’échanger sur les sinistres, faire le bilan et partager les constats ;
- D’analyser les causes et de définir, collectivement, un plan d’actions visant à empêcher que la situation ne se renouvelle ;
- Eventuellement, définir des indicateurs complémentaires ou instaurer des bilans intermédiaires.
L’année suivante (N+1), le plan d’actions est évalué et, si besoin, des actions correctives sont mises en place.