Motiver et fidéliser ses équipes : savoir dire « merci » et « bravo »

Motiver ses équipes est plus que jamais essentiel, et cela passe par des attitudes managériales de bon sens, comme dire « merci » et « bravo »... que certains doivent pourtant réapprendre. La gratitude produit chez les collaborateurs un sentiment de reconnaissance qui engendre de la satisfaction, de la motivation et de l'engagement. Encore faut-il s'exprimer avec franchise, et non par obligation.
11:0010/04/2019
Rédigé par FFB Nationale
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Batiment Actualité Numéro 6 | Avril 2019

Nous avons tous besoin de savoir que notre travail est utile, qu'il est bien fait. Nous sommes naturellement demandeurs d'une reconnaissance.

On en revient toujours à la pyramide d'Abraham Maslow, célèbre psychologue américain qui établit plusieurs catégories de besoins chez l'humain, avec, au sommet de la pyramide, celui de s'accomplir.

L'impact non négligeable de ces deux mots de cinq lettres « merci » et « bravo » n'a rien de très mystérieux :

  • être félicité pour son action génère dans le cerveau une substance chimique bien connue, la dopamine, source d'émotions telles que le plaisir, la satisfaction et le bien-être?;
  • être félicité renforce le sentiment de compétence et nourrit le besoin de proximité sociale; deux piliers de la motivation intrinsèque.

Il y a toutefois une différence entre dire « merci » et « bravo ». Dans le premier cas, le manager valorise le service ou l'entreprise. Dans le deuxième cas, il met en avant ce que le collaborateur a réalisé. C'est donc lui ou elle qu'il valorise.

 

La soif de reconnaissance se décline sous plusieurs formes :se sentir reconnu dans ce que l'on est, dans ce que l'on fait, dans ce que l'on dit, dans ce que l'on ressent (ressentis), dans ce que l'on éprouve (émotions), dans les relations que l'on a.

Bref, savoir dire merci revient à reconnaître la personne en face de soi, dans toutes les dimensions qui la composent.

Malheureusement, nous sommes tous happés par la banalisation : « C'est son travail après tout?! »Inconsciemment, cette remarque s'incruste comme une barrière à toute forme d'expression de reconnaissance. Mais si c'est bien son travail, ce n'était peut-être pas sa priorité du moment, ni forcément de sa responsabilité?; ce n'était peut-être pas non plus son problème?; ni lui ou elle qui aurait récolté les foudres si cela n'avait pas été fait, etc.

Il y a donc toujours une raison de dire merci. Et un simple bravo peut rehausser l'estime de soi d'une personne et la pousser à aller encore plus loin.

Mais pour qu'ils soient efficaces, le « merci » et le « bravo » doivent être exprimés dans certaines conditions :

  • ils doivent être sincères. Il ne faut pas avoir d'arrière-pensée en le disant. La sincérité se remarquera immédiatement;
  • ils doivent être concrets. Ils doivent porter sur quelque chose ou une action que l'on peut identifier;
  • ils doivent être récents. N'attendez pas les entretiens d'évaluation annuels pour le dire;
  • ils doivent être gratuits. Il ne doit pas y avoir de demande particulière liée;
  • ils doivent reconnaître le résultat et l'effort pour y arriver.

Et attention, pas de « merci » ou de « bravo » entre deux portes?!Le fait de se sentir écouté et respecté par son employeur vient galvaniser les salariés.

Lorsqu'une personne se sent vraiment intégrée à son entreprise, elle est nettement plus motivée pour fournir un travail de qualité : la productivité s'en retrouve donc stimulée.

On vous l'a assez répété et vous l'avez très souvent dit à votre tour : « Dis merci », « Qu'est-ce qu'on dit?? Merciiiii?! » Pas si facile d'appliquer cette règle en entreprise. Remerciez-vous assez vos collaborateurs pour leur travail?? Si oui, tant mieux, et surtout continuez comme cela. Sinon, à vous de jouer.

Et souvenez-vous, des salariés reconnus sont des employés motivés, épanouis, confiants en leur capacité de réussir, satisfaits au travail, loyaux envers leur chef et leur entreprise.

Tout le monde, a besoin d'être encouragé

Qu'en pensent les salariés...

90 % des Français ressentent le besoin d'être complimentés pour leurs actions (98 % des 35-44 ans).

65 % des Français de plus de 25 ans disent que leurs supérieurs sont très avares d'éloges.

 

... et les managers ?

Plus de 72 % des managers pensent complimenter leurs subordonnés.

80 % des plus de 35-44 ans sont dans ce cas-là.

 

 

Sondage Qapa.fr, février 2017

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