Le bâtiment est l’un des principaux secteurs d’activité de l’économie française et l’un de ses principaux employeurs. Il a connu une période de croissance continue depuis 2016, qui lui a permis de retrouver en 2022 le nombre d’actifs qu’il connaissait avant la crise financière de 2008. Cette hausse continue des effectifs s’accompagne toutefois d’importantes difficultés de recrutement, qui concernent toutes les fonctions (production, études, encadrement de chantier) et tous les corps d’état.
La crise de la construction neuve, qui a débuté en 2022, vient enrayer une dynamique positive, ce qui conduit la profession à envisager une diminution des effectifs salariés à partir de 2024, dans une proportion encore difficile à prévoir.
Cependant, malgré ce retournement de conjoncture, le bâtiment aura besoin dans les années à venir d’attirer des compétences pour faire face aux mutations en cours : une part plus importante de la rénovation vis-à-vis de la construction neuve, des bâtiments avec des contraintes environnementales plus fortes, des métiers intégrant plus de numérique et une plus grande attention au conseil apporté aux clients amenés à faire des choix complexes.
Des évolutions qui vont définir les besoins en recrutement et auxquelles l’offre de formation initiale et continue va continuer de s’adapter.
Évolution des effectifs du bâtiment : que disent les travaux de prospective ?
Dans leur exercice de prospective sur les métiers en 2030, publié en 2022, France Stratégie et la Dares dessinaient une perspective de croissance soutenue des effectifs dans le bâtiment. La construction devait être le troisième secteur le plus créateur d’emplois (190 000 emplois supplémentaires) entre 2019 et 2030.