Embaucher un salarié résidant à l'étranger - procédure, autorisation et formalités
Montant de la taxe à acquitter par l’employeur lors de la première demande d’autorisation de travail en France pour le salarié
Salaire ≤ SMIC 15 | Salaire > SMIC et ≤ 1,5 fois le SMIC |
Salaire > 1,5 fois le SMIC |
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Durée du contrat de travail > 3 mois et < 12 mois |
74 € | 210 € | 300 € |
Durée du contrat de travail ≥ 12 mois |
55 % du salaire mensuel brut, dans la limite de 2,5 fois le SMIC |
Renouvellement de l’autorisation de travail
Le renouvellement de l’autorisation de travail doit être demandé dans le courant du deuxième mois précédant son expiration.
Il peut être refusé si le salarié étranger ne tient pas compte des termes de l’autorisation de travail ou si l’employeur ne respecte pas les conditions fixées pour l’octroi de l’autorisation (par exemple, s'il n’a pas respecté la législation du travail).
Des sanctions prévues
L’embauche d’un salarié étranger sans titre de travail (ou le fait de le conserver à son service) est très lourdement sanctionnée. Les peines, qui ont été durcies avec la loi Immigration, peuvent aller jusqu’à :
- cinq ans de prison ;
- 30 000 € d’amende 13 ;
- l’interdiction d’exercer l’activité professionnelle concernée par l’infraction pendant cinq ans ;
- l’exclusion des marchés publics pendant cinq ans ;
- une sanction administrative de 21 100 € 14.
Sont assimilés aux États membres de l’Union européenne : l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège, en tant qu’États parties à l’accord sur l’Espace économique européen, et la Confédération suisse.
Pays de l'Union Européenne (UE)
Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Tchéquie
- Le précédent article est paru dans Bâtiment actualité no 14 du 8 septembre 2021.
- Pour l’ensemble des titres autorisant à travailler, voir l’article R. 5221-2 du Code du travail.
- Pour tous les titres de séjour nécessitant une demande d’autorisation de travail préalable, voir l’article R. 5221-3 du Code du travail.
- https://administration-etrangersen-france.interieur.gouv.fr/immiprousager/#/authentification.
- Article R. 5221-41 du Code du travail.
- Cette taxe était auparavant versée à l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII).
- Article L. 436-10 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA).
- https://administration-etrangersen-france.interieur.gouv.fr/immiprousager/#/authentification.
- Arrêté du 1er avril 2021 NOR : MTRD2110626A, modifié par arrêté du 3 janvier 2025 NOR : INTV2429924A.
- Arrêté du 21 mai 2025 NOR : TSSD2508346A, fixant la liste de ces métiers par région.
- Office français de protection des réfugiés et apatrides.
- Article L. 554-3 du CESEDA.
- La loi Immigration no 2024-42 du 26 janvier 2024 a doublé le montant de cette amende, qui était auparavant de 15 000 €.
- Cette amende remplace la contribution spéciale et la contribution forfaitaire (représentative des frais de réacheminement) précédemment dues à l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII).
- Un salarié étranger peut être rémunéré au-dessous du SMIC lorsqu’il travaille à temps partiel.