Porter efficacement les premiers secours

Le sauveteur secouriste du travail (SST) a pour mission de porter les premiers secours à toute victime d'un accident ou d'un malaise sur le lieu de travail, de participer à l'organisation des secours et aussi de savoir identifier les dangers d'une situation de travail : un rôle clé au sein de l'entreprise !
22:0704/10/2021
Rédigé par FFB Nationale
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Batiment Actualité Numéro 13 | Juillet 2017

La présence de sauveteurs secouristes du travail est obligatoire dès lors qu'un chantier emploie 20 personnes au moins pendant plus de 15 jours où sont effectués des travaux dangereux.
Dans ce cas, un membre du personnel au minimum reçoit la formation de sauveteur secouriste du travail (SST) pour donner les premiers secours en cas d'urgence 1.

 

Les textes n'exigent pas la présence systématique de SST sur tous les chantiers, mais d'autres obligations sont prévues dans le Code du travail :

  • chaque nouvel embauché doit avoir reçu une formation à la conduite à tenir lorsqu'une personne est victime d'un accident ou d'une intoxication sur les lieux du travail 2 ;
  • l'employeur doit prendre des mesures appropriées pour donner rapidement les premiers secours au travailleur blessé au cours du travail 3 ;
  • lorsqu'un plan particulier de sécurité et de protection de la santé (PPSPS) doit être établi, il doit comporter les dispositions en matière de secours et d'évacuation, le nombre de travailleurs du chantier formés pour donner les premiers secours en cas d'urgence et le matériel médical existant sur le chantier 4.

Les dispositions contractuelles des chantiers soumis à coordination SPS peuvent d'ailleurs introduire des exigences particulières en matière de présence minimale de SST par équipe de travail, et ce, quel que soit l'effectif de l'équipe.

Quand survient un accident, l'intervention du sauveteur secouriste du travail dans les minutes qui suivent jusqu'à l'arrivée des secours est déterminante et peut sauver des vies.
Aussi, même si les textes imposent uniquement la présence systématique de salariés formés aux premiers secours, nous vous conseillons de former un nombre suffisant de SST parmi vos salariés.

Les sauveteurs secouristes

Tout salarié peut devenir sauveteur secouriste du travail sans prérequis particulier, à l'issue d'une formation, qui permet de :

  • maîtriser la conduite à tenir en cas d'accident et les gestes de premiers secours (mettre en sécurité la personne accidentée, réagir face à un saignement ou à un étouffement, utiliser un défibrillateur...) ;
  • savoir qui et comment alerter dans l'entreprise et hors de l'entreprise ;
  • repérer les situations de travail dangereuses et savoir à qui et comment relayer les informations ;
  • participer éventuellement à la mise en œuvre d'actions de prévention et de protection.

La formation initiale SST a une durée minimale de 12 heures.
La réussite aux exercices d'application mis en œuvre pendant cette formation permet d'obtenir le certificat de sauveteur secouriste du travail valable 24 mois (certificat délivré par le réseau de l'Assurance maladie risques professionnels/INRS).

 

Tous les deux ans, une mise à niveau des compétences SST du salarié est nécessaire.
Ce recyclage dure sept heures (depuis le 1er janvier 2013).

 

La formation SST et son recyclage sont dispensés par un formateur SST appartenant à l'entreprise, à un organisme de formation ou au service de santé au travail.
Le formateur doit être habilité par le réseau Assurance maladie risques professionnels/INRS (liste des organismes habilités sur www.inrs.fr).

La boîte de secours

Sur les lieux de travail, le personnel SST doit disposer d'une boîte de secours, afin que toute blessure puisse être soignée rapidement avant l'intervention des secours.

 

Il n'y a pas de liste de produits obligatoires, mais il est recommandé d'exclure toute substance médicamenteuse du contenu minimal standard.
La boîte de secours doit permettre aussi bien la pose d'un pansement sur une petite plaie que les interventions du secouriste du travail avant l'arrivée des secours médicalisés. Son contenu doit être défini avec le médecin du travail afin d'être ajusté aux risques particuliers des chantiers de l'entreprise.

 

Le matériel doit être en bon état de fonctionnement et les produits ne doivent pas être périmés. De ce fait, la vérification des dates de péremption et de renouvellement des produits doit être effectuée à intervalles réguliers.

 

Le nombre de boîtes de secours doit être adapté à l'importance du chantier et à la multiplication des sites de travail (une boîte de secours par unité de travail).

 

La boîte doit être munie d'une poignée pour être apportée au plus vite près du blessé et stockée le reste du temps à l'abri de la chaleur et de la lumière.
En plastique ou en métal, elle doit être inaltérable, indéformable, résistante aux chocs et étanche à la poussière.

Le défibrillateur cardiaque

Depuis 2007, toute personne est autorisée à utiliser les défibrillateurs externes automatiques (DEA) ou semi-automatiques (DSA).

 

L'évaluation des risques et la consultation du médecin du travail permettent de déterminer l'opportunité de s'en équiper.

 

Le choix d'un DEA est notamment conseillé :

  • lorsqu'il y a de nombreux salariés sur un chantier (initiative du coordonnateur SPS) ;
  • lorsqu'il y a de nombreux salariés de plus de 50 ans ;
  • lorsque les centres de secours sont éloignés ;
  • lorsque les personnes sont soumises à des efforts physiques intenses (manutention de charges lourdes, ambiances thermiques inhabituelles...) ;
  • lorsqu'il y a des risques spécifiques à l'activité, en particulier pour les travaux électriques et ceux exposant à la noyade.
1

Art. R. 4224-15 du Code du travail.

2

Art. R. 4141-17 du Code du travail.

3

Art. R. 4534-152 du Code du travail.

4

Art. R. 4532-67 du Code du travail.

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