Les enduiseurs-façadiers se mobilisent contre la pénibilité

Initiative limitée au départ à une entreprise, l'étude des facteurs de pénibilité dans le métier des enduits de façade et la recherche d'amélioration se sont, en quelques années, élargies à la profession et impliquent aujourd'hui des partenaires industriels.
13:2523/10/2019
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Bâtimétiers Numéro 46 | Mars 2017

Toutes les entreprises ne peuvent pas mobiliser d'importants moyens, en particulier dans les activités exercées majoritairement par de très petites structures. Des démarches d'amélioration peuvent pourtant s'y développer à la faveur d'initiatives d'entités plus importantes, comme dans le métier des enduits de façade dont les équipes opérationnelles, généralement limitées à trois intervenants (opérateur machine, projeteur, dresseur), sont régulièrement confrontées à différentes formes de pénibilité.

 

Sur des sujets comme la manutention, la posture, le bruit, l'empoussièrement ou les vibrations, plusieurs études ont été menées depuis 2009 à l'initiative de Christophe Waubant, dirigeant des entreprises d'enduit de façade Savio et Artois Façades (Pas-de-Calais) et président de l'UNEEF-FFB, dans le cadre de démarches associant le CHSCT des entreprises et la Médecine du travail des Hauts-de-France (AST 62-59). « Ces démarches, confirme-t-il, ont permis d'identifier les vrais sujets de pénibilité que sont la manipulation des sacs, la tenue de la lance et le bruit auquel est exposé le projeteur, et d'engager différentes actions de progrès à l'échelle de l'entreprise puis de la profession, car les rapports d'études ont été transmis à l'UNEEF-FFB au fur et à mesure de leur publication. Nos équipes et celles d'entreprises adhérentes ont ainsi pu être sensibilisées à la nécessité du port des EPI (équipements de protection individuelle), notamment des protections auditives, mais aussi du respect des 'gestes et postures' et d'une organisation de chantier qui limite les manipulations inutiles. Comme autant de pistes de bonnes pratiques, le dialogue a permis également d'identifier les astuces mises en œuvre par les projeteurs pour alléger leur lance ou rendre sa manipulation moins éprouvante. »

 

Le partage de la réflexion a permis d'aller encore plus loin en l'élargissant aux industriels du Syndicat national des mortiers industriels (SNMI) et aux fabricants de matériel. Une grande réussite et un motif de fierté dans ce domaine, aboutissement d'une action engagée depuis 2008, est le conditionnement désormais généralisé des enduits en sacs de 25 kg au lieu de 30. Sur la base des constats dressés par la profession, certains industriels réfléchissent aujourd'hui à la possibilité d'utiliser un 'exosquelette' facilitant la manipulation de la lance de projection, ou de 'mono-EPI' intégrant visière et protections auditives, sur le modèle des casques des débroussailleurs. Parallèlement, l'UNEEF-FFB et d'autres organisations professionnelles se sont engagées en 2016, aux côtés de l'OPPBTP, dans l'élaboration d'un référentiel professionnel de branche, en prévision de la mise en place effective du compte pénibilité en 2017.

Pour en savoir plus

UNEEF-FFB (Union nationale des entrepreneurs d'enduits de façade), tél. : 01 40 69 51 55

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