Ce dossier détaillé traite d’un thème abordé lors de la semaine de la prévention 2025, évènement national qui s’est déroulé du 31 mars au 4 avril 2025.
Vous avez accès, aux deux replays des webinaires organisés à cette occasion. L’un est dédié aux chefs d’entreprise / encadrants. L’autre comporte des messages orientés compagnons et vous permettra d’animer des sensibilisations en interne.

Le mémo récapitulant l’ensemble des éléments abordés lors des webinaires est téléchargeable en bas de l'article.
Que sont les TMS ?
Les TMS (troubles musculosquelettiques) sont des maladies périarticulaires qui touchent les articulations, les muscles et les tendons. Parmi ces maladies, on peut citer la tendinopathie, le syndrome du canal carpien au poignet, l’épicondylite au coude ou l’hygroma du genou.
Porter du matériel, charger et décharger un véhicule, peindre, souder... Beaucoup de gestes simples du quotidien sollicitent les membres et le dos des professionnels du BTP, sur chantier comme en atelier.
Ces manutentions manuelles, souvent répétitives, que ce soit pour le couvreur qui pose des tuiles, le démolisseur utilisant un marteau piqueur, le peintre qui intervient sur un plafond... peuvent, dans de nombreuses situations, confronter les compagnons au risque d’atteinte musculaire et articulaires.
Lorsque l’origine professionnelle est établie, les TMS peuvent être, dans certains cas, reconnus comme maladie professionnelle et impacter financièrement de manière directe, ou indirecte, les charges de l’entreprise.
88% des maladies professionnelles
Les TMS sont à l’origine de 87.7% des maladies professionnelles dans le secteur du BTP (6 074 maladies en 2023) et de 10 % des accidents du travail pour lombalgie.
L’impact financier et économique de ces maladies est important. Près de 2 millions de jours de travail sont perdus du fait des arrêts de travail des salariés touchés. Pour les entreprises du secteur de la construction, c’est un cout annuel de 200 millions d’euros, versé au titre de leurs cotisations accidents du travail (AT) et maladies professionnelles (MP).
Les TMS entraînent aussi une désorganisation dans l’entreprise, pouvant entraîner une baisse de performance (diminution de la qualité, de la productivité…) et avoir un impact important en matière d'absentéisme et de « turnover ». Le coût indirect est donc également important.
Les TMS sont enregistrés au sein de cinq tableaux de maladies professionnelles :
- 79% des MP ; MP 57 Affections périarticulaires provoquées par certains gestes et postures de travail.
- 10% des MP ; MP 98 Affections chroniques du rachis lombaire provoquées par la manutention manuelle de charges lourdes ;
- 6,6% des MP ; MP 79 Lésions chroniques du ménisque à caractère dégénératif ;
- 1,3% des MP ; MP 97 Affections chroniques du rachis lombaire provoquées par des vibrations de basses et moyennes fréquences transmises par le corps entier ;
- 0,5% des MP ; MP 69 Affections provoquées par les vibrations et chocs transmis par certaines machines-outils, outils et objets et par les chocs itératifs du talon de la main sur des éléments fixes.
Des risques différés
Les TMS résultent d’un déséquilibre entre les capacités physiques du corps (d’une articulation) et les sollicitations et contraintes excessives auxquelles il est exposé.
Ce sont des risques « à effet différé » : ils apparaissent de manière progressive, plus ou moins longtemps après l’exposition aux facteurs qui en sont à l’origine. Il est donc primordial de s’en préoccuper avant d’en voir les signaux.
La prise en charge médicale précoce est essentielle pour éviter que le trouble ne devienne chronique.
Les parties du corps les plus touchées par les TMS :