Ce dossier détaillé traite d’un thème abordé lors de la semaine de la prévention 2025, évènement national qui s’est déroulé du 31 mars au 4 avril 2025.
Vous avez accès, aux deux replays des webinaires organisés à cette occasion. L’un est dédié aux chefs d’entreprise / encadrants. L’autre comporte des messages orientés compagnons et vous permettra d’animer des sensibilisations en interne.
Le mémo récapitulant l’ensemble des éléments abordés lors des webinaires est téléchargeable en bas de l'article.
Le risque routier professionnel, premier risque mortel au travail tous secteurs confondus
Le risque routier professionnel recouvre l’ensemble des risques liés aux déplacements à bord d’un véhicule dans le cadre du travail, le risque majeur étant l’accident de la route. Selon le ministère de l’Intérieur, il constitue la première cause d’accidents mortels au travail, tous secteurs d’activité confondus.
Ils sont à l’origine de 6 536 accidents (1 409 accidents de mission et 5 127 accidents de trajet), et de 42 décès de salariés en 2023.
Des mesures simples permettent pourtant d’éviter ces accidents.
A l’occasion du travail, il convient de distinguer deux types d’accident :
L’accident de mission : Il correspond à l’accident lié à la route survenant durant un déplacement professionnel et le temps de travail. Il est reconnu comme accident du travail.
L’accident de trajet : Il s’agit de l’accident survenant lors d’un trajet aller/retour pour se rendre sur son lieu de travail habituel ou sur son lieu de restauration habituel. L’accident de trajet est pris en charge par l’assurance maladie de la même manière qu’un accident du travail, mais le salarié ne bénéficie pas de la protection liée aux accidents du travail au point de vue du droit du travail.
Evaluer le risque routier
La prévention du risque routier professionnel relève principalement du code de la route.
Dans le cadre du travail, l’employeur est tenu d’évaluer l’ensemble des risques auxquels les salariés sont exposés ou susceptibles de l’être. Il retranscrit le résultat de cette évaluation dans le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUER).
Pour le risque routier, cette évaluation nécessite de :
- Dresser un état des lieux des déplacements des salariés (durée du déplacement, amplitude horaire de la journée, caractéristiques des véhicules, trafic, conditions météo…) ;
- Analyser les déplacements (planification, organisation, caractéristiques, motifs…) ;
- Identifier les salariés concernés ;
- Analyser les accidents de mission survenus dans l’entreprise afin d’en identifier les causes (humaines, matérielles, météorologiques…).
Le personnel de l’entreprise pourra participer efficacement à cette évaluation.
Par ailleurs, pour vous assister dans la rédaction ou la mise à jour de votre DUER, l’OPPBTP met à votre disposition les outils mondocunique à l’adresse Réaliser votre Document Unique en quelques clics | Prévention BTP
Votre Fédération est également susceptible d’organiser des ateliers document unique en lien avec l’OPPBTP ou votre service de prévention et de santé au travail.
Définir un plan d’action
Le plan d’action de prévention du risque routier s’appuie sur les risques recensés dans le DUER.
Le plan d’action peut reposer sur les 3 axes que sont :
- L’organisation des déplacements ;
- Les moyens techniques à allouer : choix de véhicules appropriés, en bon état, sûrs… ;
- Les compétences des personnels : information, communication lors des déplacements, formation.
Prévenir le risque routier
Organiser les déplacements
L’organisation des déplacements permet de limiter voire de supprimer les déplacements inutiles, source d’un risque durant le trajet.
Cette organisation implique :
- L’anticipation des besoins en matériels et en matériaux afin d’éviter les allers-retours entre le chantier et l’entreprise / les fournisseurs.
- La livraison directe sur le chantier : elle permet de diminuer les chargements et le surcroît de risque qu’ils induisent (surcharge du véhicule, chargement, déchargement, arrimage…).
- L’organisation des tournées : elle permet en préparant le déplacement et l’itinéraire et en prévoyant des temps de pause d’optimiser les déplacements et de limiter le risque routier.
- La préparation du déplacement en insistant auprès des salariés sur le fait que préparer le trajet avant le départ permet d’anticiper les aléas et de partir serein.
- Le choix des bons itinéraires en favorisant les trajets sur autoroute autant que possible, en évaluant les distances à parcourir et prévoyant les temps de pause pour tenir compte des aléas de circulation (embouteillages, travaux…). Les temps de pause permettent également une récupération en fonction de la distance à parcourir mais aussi, si nécessaire, des temps de communication pour éviter le téléphone au volant.
- La vérification du chargement et de son arrimage ;
- La vérification du véhicule.
Choisir les bons moyens techniques
Choisir le bon véhicule
Le choix du véhicule dépend du type de mission (durée des trajets, transport de personnes / charges / activités de l’entreprise).
Les équipements de sécurité passive comptent pour bien choisir son véhicule :
- Airbags ;
- ABS ;
- Cloison séparative (au-delà de bloquer les objets projetés vers l’avant, la cloison séparative pleine isole le conducteur et les passagers des émanations de solvants et autres produits stockés) ;
- Climatisation ;
- Points d’arrimage ;
- Bridage des VUL de 130km/h à 110km/h ;
- Radar de recul, aide à la manœuvre ;
- Rétroviseurs électriques grand angle ;
- Sièges et volants réglables ;
- Dispositif d’accès au toit du véhicule.
