Les travaux interdits et réglementés pour les jeunes de moins de 18 ans

Vous souhaitez accueillir un jeune de moins de 18 ans en formation professionnelle dans votre entreprise ? Prenez connaissance des travaux qui leur sont interdits et des travaux règlementés qui peuvent bénéficier d’une dérogation pour les besoins de la formation professionnelle.
15:0407/08/2023
Rédigé par FFB Nationale

Travaux strictement interdits pour les mineurs

 

Les jeunes de moins de 18 ans ne doivent pas être soumis à des risques pour leur santé ou leur sécurité. Le Code du travail liste les travaux qui leur sont strictement interdits et ne peuvent faire l’objet d’aucune dérogation1.

 

Dérogations temporaires pour les mineurs en formation professionnelle

 

Certains travaux, en principe interdits par le Code du travail, sont toutefois susceptibles de dérogation, car nécessaires aux besoins de la formation professionnelle.

 

Ces travaux sont dits « règlementés » et doivent faire l’objet d’une déclaration de dérogation par l’employeur auprès de l’inspection du travail. Seuls les mineurs âgés d’au moins 15 ans et de moins de 18 ans en formation professionnelle initiale ou continue peuvent faire l’objet d’une déclaration de dérogation : apprentis, titulaires d’un contrat de professionnalisation, stagiaires de la formation professionnelle, élèves et étudiants préparant un diplôme professionnel ou technologique.

 

La déclaration de dérogation est valable trois ans et doit préciser :

  • le secteur de l’activité ;
  • les lieux de formation connus et les formations professionnelles assurées ;
  • les travaux interdits susceptibles de dérogation nécessaires à la formation professionnelle ;
  • les machines et équipements de travail précisément identifiés comme nécessaires à ces travaux ;
  • la fonction de la ou des personnes compétentes chargées d’encadrer les jeunes pendant l’exécution des travaux.

 

La déclaration doit être adressée à l’inspection du travail avant l’affectation du jeune à des travaux dangereux. Elle n’est valable qu’à certaines conditions. Avant l’affectation du jeune à son poste de travail, l’employeur doit avoir :

 

  • évalué les risques professionnels, dont ceux liés au travail du jeune, et avoir mis en œuvre des actions de prévention inscrites dans le DUER2 ;
  • informé le jeune sur les risques pour sa santé et sa sécurité et sur les mesures prises pour y remédier ;
  • assuré au jeune une formation à la sécurité adaptée à son âge, à son niveau de formation, à son expérience professionnelle, en complément de la formation et de son évaluation assurées par l’établissement de formation ;
  • prévu l’encadrement du jeune par une personne compétente pendant l’exécution des travaux;
  • obtenu la délivrance d’un avis médical d’aptitude pour le jeune à la suite de la visite médicale d’embauche. Cette visite réalisée par le médecin du travail est obligatoire avant la prise de poste lorsque le jeune mineur est affecté à des travaux dangereux.

 

  1. Art. D. 4153-15 et s. et R. 4153-40 et s. du Code du travail.
  2. Document unique d’évaluation des risques.

La dérogation concerne exclusivement les jeunes mineurs en formation professionnelle et n’est valable que si l’entreprise est engagée dans une démarche de prévention. Elle ne s’applique donc pas dans les autres cas(jobs d’été, par exemple)

Dérogations « permanentes » pour les jeunes déjà formés

 

À l’issue du cursus de formation professionnelle, lorsque le jeune est titulaire d’un diplôme ou d’un titre professionnel en lien avec l’activité professionnelle exercée, la dérogation peut devenir permanente. Elle ne fait pas l’objet de la procédure de déclaration de dérogation, mais l’employeur doit avoir obtenu la délivrance d’un avis médical d’aptitude pour chaque jeune mineur affecté à des travaux règlementés.

 

Les dérogations « permanentes » ne font pas l’objet d’une déclaration auprès de l’inspection du travail.

 

Sanctions encourues

 

En cas de non-respect des obligations vis-à-vis des mineurs effectuant des travaux dangereux, l’employeur s’expose à des sanctions pénales et civiles.

 

En outre, l’inspection du travail peut mettre en œuvre différentes mesures d’urgence. Il peut notamment être procédé au retrait immédiat du jeune de son poste de travail s’il accomplit des travaux interdits ou des travaux règlementés l’exposant à un danger grave et imminent. La DREETSpeut décider de suspendre le contrat de travail avec maintien de la rémunération, voire interdire la reprise du travail, ce qui entraîne la rupture du contrat de travail aux frais de l’employeur.

 

Enfin, en cas d’accident du travail et si les travaux ont été réalisés en méconnaissance des règles applicables, l’employeur s’expose à voir sa faute inexcusable reconnue.

  1. Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités.
L’OPPBTP propose des aides à l’élaboration du DUER, des fiches d’accueil déclinées par métier pour les maîtres d’apprentissage et les jeunes ou encore des formations adaptées. Contactez-le !

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    07 août 2023

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