Paiement par chèque : minimisez les risques

Bien que le chèque soit un moyen de paiement en baisse au profit de la carte bancaire ou du virement, il reste encore usité. Pourtant, beaucoup oublient que le paiement par chèque comprend des risques, dont il est possible de se prémunir. Rappel de quelques règles de prudence (proposées par la Fédération bancaire française1).
11:0022/05/2019
Rédigé par FFB Nationale
revue
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Batiment Actualité Numéro 9 | Mai 2019

Lorsque vous émettez un chèque

  • Ne déposez jamais le chéquier dans un endroit accessible et, de préférence, notez les numéros des formules du chéquier nouveau ou en cours : les cas de subtilisation de formules au milieu d'un chéquier sont nombreux ;
  • déposez un spécimen de votre signature auprès de votre banque pour une vérification plus aisée ;
  • justifiez votre identité lorsque vous remettez le chèque au bénéficiaire afin d'éviter tout risque d'utilisation par un tiers en cas de perte ou de vol ;
  • évitez la falsification du chèque : ne laissez aucun espace libre sur les lignes, au besoin en tirant un trait sur les espaces non utilisés, notamment avant ou après le nom du bénéficiaire ;
  • un chèque ne se remet jamais en blanc, c'est-à-dire sans l'identité du bénéficiaire. Au contraire, vérifiez bien lors du paiement, si vous ne le faites pas vous-même, que le bénéficiaire mentionne immédiatement ses coordonnées ;
  • si le chèque est établi par une machine avant signature : vérifiez bien le montant et la date avant de signer ;
  • en cas de perte ou de vol, prévenez immédiatement votre banque, en précisant le numéro de la formule concernée ;
  • ne faites opposition que dans les cas autorisés par la loi : vol, perte, utilisation frauduleuse, procédure collective du bénéficiaire.

     

    Les oppositions non justifiées ou abusives sont pénalement sanctionnées (maximum : cinq ans de prison et 375 000  € d'amende). Au besoin, faites une déclaration à la gendarmerie ou au commissariat.

  • enfin, n'émettez jamais un chèque sans provision, au risque d'être interdit bancaire. 

Que vous disposiez d'un chéquier ou que vous receviez un chèque en paiement, vous devez être particulièrement vigilant pour éviter les tentatives de fraude.

Rappel

Conservez vos chéquiers en lieu sûr, en évitant de les regrouper avec vos pièces d’identité. Ne les laissez jamais dans un véhicule, même fermé à clé.

Limitez le nombre de chéquiers en votre possession et terminez votre chéquier avant d’en commencer un autre. En cas de clôture de votre compte ou sur simple demande de la banque, restituez rapidement les formules inutilisées.

Lorsque vous recevez un paiement par chèque

  • Vérifiez, dès réception, le montant du chèque en chiffres et en lettres, la date et l'exactitude de votre nom en tant que bénéficiaire ;
  • vous disposez d'un an et huit jours pour encaisser le chèque : vérifiez bien la date figurant sur la formule ;
  • encaissez le chèque le plus vite possible en apposant au verso votre nom et le numéro de votre compte bancaire ainsi que votre signature ;
  • n'acceptez jamais de chèque ne correspondant pas au montant de la transaction ;
  • n'acceptez jamais de déposer un chèque sur votre compte émis au profit d'un autre bénéficiaire ;
  • un chèque de banque doit toujours comporter le filigrane de sécurité, qui vous assure en principe de sa conformité (mention « chèque de banque », intégrée au papier et non imprimée, visible par transparence). Soyez attentif aux altérations : couleurs, taches, traces de grattage ou de lavage, écritures différentes)

 

Quel recours en cas de chèque sans provision ?

À l'issue d'un délai de 30 jours à compter de la première présentation du chèque, et si le chèque reste impayé à l'occasion d'une deuxième présentation, la banque tirée (en principe, la banque de l'émetteur du chèque) doit adresser un certificat de non-paiement au porteur (bénéficiaire). Le porteur a tout intérêt à le demander dès que possible pour éviter de perdre du temps.

Le certificat de non-paiement est signifié par huissier au tireur (émetteur du chèque). La signification vaut commandement de payer.

Si l'huissier ne reçoit pas la justification du paiement dans les 15 jours de sa signification, il peut délivrer un titre exécutoire en vue d'une éventuelle procédure d'exécution forcée (retenue sur salaire, par exemple).

Lorsque le montant du chèque impayé excède 1 500  €, la banque tirée doit dénoncer le certificat de non-paiement au greffier.

  1. Les guides sécurité bancaire n° 3, « Chèque : 7 réflexes sécurité », juin 2018.

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