Le gouvernement a profondément réformé l'apprentissage. Il a revu de fond en comble son financement, instauré la concurrence entre les organismes de formation et simplifié certains dispositifs pour les entreprises.
Parallèlement, dans le bâtiment, l'apprentissage fait face à des enjeux colossaux : attractivité des métiers, réponse aux nouveaux besoins des entreprises, niveau de formation des jeunes, etc.
Le secteur a perdu 30 000 apprentis en 10 ans : nous devons réagir?!
Céder à la facilité coupable de l'immobilisme demandé par certains signerait le déclin irrémédiable de l'apprentissage.
C'est pourquoi la FFB propose une nouvelle ambition basée sur des principes de bon sens :
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faire confiance aux acteurs du terrain plutôt qu'aux structures nationales?;
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maintenir l'effort financier de la profession, mais en affectant les fonds aux besoins réels des artisans, des entrepreneurs et des jeunes?;
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fournir des moyens aux réseaux d'apprentissage pour plus de proximité, plus de qualité, plus de numérique?;
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communiquer plus et mieux pour attirer les meilleurs?;
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clarifier les circuits financiers pour faire des économies.
L'apprentissage reste un moyen formidable de transmettre les savoirs, préparer l'avenir de nos entreprises et fournir des emplois pérennes aux jeunes de notre pays. Les artisans et les entrepreneurs y sont attachés, la FFB aussi?! Depuis 70 ans, la FFB défend cette manière de former pour intégrer les jeunes dans nos métiers. Ce n'est pas aujourd'hui qu'elle renoncera à ses valeurs.
C'est en se mobilisant tous ensemble autour de ce projet ambitieux, responsable et pragmatique que nous réussirons à faire de l'apprentissage la voie de l'excellence du XXIe siècle.
Jacques Chanut
Président de la Fédération Française du Bâtiment