Et pourtant, dès les premiers signaux, la FFB a alerté tous azimuts, parce qu'elle sait que les crises mettent du temps à se matérialiser.
Maintenant que la crise est là, n'attendons pas un nouvel hiver 1954 et « l'insurrection de la bonté » d'un nouvel abbé Pierre pour réagir. Certes, la hausse des taux d'intérêt et l'inflation galopante jouent un rôle majeur dans le déclenchement de la crise, mais les pouvoirs publics doivent éviter d'ajouter à la difficulté.
Cela implique de ne pas multiplier les règles et normes coûteuses, y compris au niveau local, qui viennent désolvabiliser les acteurs. Cela implique aussi de ne pas sabrer les aides au logement, comme c'est le cas actuellement pour le PTZ ou pour le Pinel.
A contrario, la profession attend du projet de loi de finances pour 2024 des mesures fortes permettant le rebond du logement, afin de répondre aux attentes des Français. Sans ces mesures, ce sera le grand plongeon pour plusieurs années.
Le prochain Sommet de la construction organisé par la FFB sera une nouvelle occasion d'insister sur ce point : nous n'avons plus le temps de perdre du temps !