Malheureusement, les projets des lois de finances et de financement de la sécurité sociale pour 2026 inversent la tendance, avec le retour d’une taxation plus forte des entreprises et de leurs dirigeants.
Citons pêle-mêle la taxe sur les holdings, la remise en cause du pacte Dutreil, le maintien de la surtaxe sur les bénéfices ainsi que la contribution sur les hauts revenus, mais aussi – et cela intéresse tous les chefs d’entreprise - le rabot sur les aides à l’apprentissage et la remise en cause des allègements de cotisations sur les salaires.
Pourtant, il faut le rappeler haut et fort : les entreprises ne sont pas responsables du déficit budgétaire et ne peuvent devenir la seule variable d’ajustement pour régler un déficit public hors de contrôle !
La prétendue justice fiscale ne doit pas masquer les véritables maux dont souffrent notre pays : une croissance atone et des dépenses publiques qui explosent, au lieu de s’adapter.
À s’en prendre à celles et ceux qui produisent, qui embauchent et qui redistribuent déjà, on risque de détruire l’entrepreneuriat, d’étouffer l’appareil de production sans résoudre le problème de la dette et, accessoirement, de renoncer à la réindustrialisation du pays, pourtant vitale.
Les artisans et entrepreneurs du bâtiment ont besoin de stabilité, de lisibilité, et non de charges supplémentaires.
La FFB alerte donc les parlementaires : la catastrophe n’est pas loin, il leur appartient d’éviter le pire.