La loi de finances pour 2020 souffle le froid et le chaud pour le secteur.
Le froid concerne la rénovation énergétique, avec la transformation du CITE en une prime très bureaucratique. L'action de la FFB a toutefois permis de limiter les dégâts, en réintégrant dans le périmètre de l'aide les ménages des catégories supérieures, qui réalisent d'importants travaux.
Le chaud procède de trois avancées.
Il s'agit d'abord du vote des parlementaires en faveur du maintien du PTZ hors grandes agglomérations. C'est indéniablement une bonne nouvelle pour les ménages jeunes et modestes, qui pourront réaliser leur rêve d'accession à la propriété, sans devoir s'installer de plus en plus loin. La forte mobilisation de la FFB et des fédérations locales, sur la base d'arguments fondés, explique cette première victoire, contre l'avis du gouvernement.
Il s'agit ensuite de la réouverture expérimentale du « Pinel » en Bretagne sur certaines portions bien délimitées des zones B2 et C. Là encore l'action décisive de la FFB auprès des élus locaux a porté ses fruits, malgré les réticences du gouvernement.
Il s'agit enfin de l'assouplissement de l'accès au « Denormandie ancien », un dispositif de soutien à la restructuration des logements dégradés, ce qui permettra la reconquête des centres-villes en difficulté.
Une première digue a donc été édifiée contre « l'immobashing » qui sévit depuis quelques années. Elle constitue la preuve éclatante du poids des entreprises du secteur dans l'animation économique de tous les territoires.
Reste à gagner le vote définitif du budget pour 2020. Vous pouvez compter sur l'engagement total de l'ensemble du réseau FFB.
Jacques Chanut
Président de la Fédération Française du Bâtiment