De telles pratiques jettent une ombre sur le marché pourtant
essentiel de la rénovation énergétique et ternissent
l’image de la profession tout entière.
C’est pourquoi la FFB a bataillé et obtenu deux évolutions
cruciales.
D’une part, les marchés ouvrant droit à MaPrimeRénov’ ne
pourront plus être sous-traités au-delà de deux rangs en
maisons individuelles et de trois rangs en logements collectifs.
Nous l’avons maintes fois répété : la sous-traitance en
cascade, en diluant les responsabilités, fait le lit des illégalités
de toutes sortes.
D’autre part, il ne sera plus possible pour une entreprise non
qualifiée RGE de sous-traiter à un intermédiaire RGE pour
capter les aides publiques. Cette mesure est une attaque
directe contre les sociétés « bidon », disposant d’un marketing
agressif mais d’aucune compétence technique.
Par ricochet, cette seconde disposition va impacter les
grandes surfaces de bricolage. La date d’entrée en vigueur,
en 2027, leur laisse néanmoins le temps de se conformer
aux impératifs du RGE. Ces exigences de qualification
doivent en effet s’imposer à tous : sur un même marché, il
ne saurait y avoir deux poids, deux mesures.
La rénovation énergétique est une affaire de professionnels,
pas de marchands de tapis. Il est temps qu’un grand
ménage soit fait et que les éco-délinquants soient mis définitivement
hors d’état de nuire.
C’est un combat pour la profession, pour les Français et
pour l’environnement.