La légitime émotion suscitée par le terrible incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris amène à réfléchir jusqu'au sens de l'action collective face à la politique de la terre brûlée menée par certains syndicats.
Sur le plan interprofessionnel, refuser de s'engager en début d'année dans un accord sur l'assurance chômage redonne les clés du système à l'État et fait peser sur les salariés le risque d'économies plus sévères et, sur les entreprises, le poids d'une nouvelle taxation des contrats courts.
Pour le bâtiment, la double opposition syndicale aux conventions collectives signées en 2019 détruit un édifice conventionnel qui apportait de la souplesse aux entreprises pour se développer, grâce à un contingent d'heures supplémentaires substantiel, et ainsi faire mieux face à la concurrence du travail détaché frauduleux. Ces conventions collectives rénovées sécurisaient le régime d'indemnisation des petits déplacements, permettant d'en surmonter les difficultés et d'éviter certains redressements Urssaf.
Aux côtés de ses adhérents, la FFB cherchait, en signant des textes de branche, à soulager les entreprises du formalisme de l'accord d'entreprise, les mettant toutes au même rang d'égalité de concurrence. Le jeu anticollectif de certains syndicats oblige désormais les entreprises à s'y plier, mais elles seront accompagnées dans cet exercice par leur fédération départementale dans une démarche de qualité.
Mais ce n'est pas tout.
Dans cette grande agitation, l'État n'est pas en reste, qui multiplie les projets, les réformes et dans le domaine social promeut un modèle unique : celui de la mise en place de grandes agences d'État censées élaborer, piloter, décliner la mise en oeuvre des politiques publiques. Aujourd'hui France Compétences, demain France Retraites?? ou France Santé Travail??
Face à cette omniprésence étatique, l'action des organisations professionnelles indépendantes est un contrepoids salutaire, utile et nécessaire pour faire entendre la voix de votre profession, donc de votre entreprise.
Notre mission est avant tout de servir nos adhérents : soyez assurés que la FFB met tout en oeuvre pour répondre présent dans cette période mouvementée.
AVEC LA FFB, POUR UN SYNDICALISME RESPONSABLE?!
Jacques Chanut
Président de la Fédération Française du Bâtiment
