Etayer de l'ombre à la lumière

La gare Institut-Gustave-Roussy à Villejuif (Val-de-Marne), l’une des neuf gares emblématiques du Grand Paris, offrira aux usagers une infrastructure en verre et métal, baignée par un puits de lumière zénithale, pour accéder aux lignes souterraines 14 et 15 du métro.

8:1801/12/2020
Rédigé par FFB Nationale
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bam 61 couverture
Bâtimétiers Numéro 61 | Décembre 2020

En cette fin 2020, elle a encore la forme d’un vaste puits de 50 mètres de profondeur et de 40 de largeur, réalisé en paroi moulée par les entreprises de CAP — groupement composé de VINCI Construction et de Spie Batignolles —, dans lequel sont édifiées successivement et en commençant par le fond les dalles des neuf futurs niveaux. De forme circulaire, celles-ci conservent un noyau central vide où seront intégrés escaliers, escalators et ascenseurs.


Dans ce chantier grandiose, l’étaiement joue un rôle stratégique. Chargée de ce lot, l’entreprise Mills a tout d’abord relevé le défi d’étayer la traverse de la ligne 14, coulée pour enjamber de façon perpendiculaire la ligne 15 qui passe une dizaine de mètres plus bas. « Nous avons pour cela réalisé une passe charretière, sur laquelle nous avons édifié une centaine de tonnes d’étaiement, explique David Grandclaude, responsable de l’agence parisienne de Mills. Une fois coulée, cette traverse indépendante des parois a permis le passage du tunnelier, puis a été transférée de l’étaiement sur des vérins hydrauliques afin d’être mise au bon niveau pour le futur passage des trains. »

Pour Mills, l’installation des étaiements est réalisée au moyen d’un outil 3D, avec une précision de l’ordre de 5 millimètres réglée au laser, et avec des circulations qui garantissent la sécurité des compagnons. « Depuis le niveau – 9, qui compte plus de 10 mètres sous plafond, nous étayons successivement chaque dalle en prenant appui sur la précédente, ajoute David Grandclaude, avec des systèmes de porte-à-faux pour pouvoir coffrer les nez de dalles face au noyau central. » Une énergie considérable, qui nécessite la rotation de 800 tonnes de matériel d’étaiement et 35 compagnons, dont il ne restera rien après le chantier, mais indispensables à l’élévation de l’ouvrage jusqu’à la surface.


Photos : © MILLS

Une concertation permanente entre l’entreprise d’étaiement et les responsables méthodes du chantier.
L’entreprise Mills procède à l’étaiement des neuf niveaux, en prenant appui sur la dalle précédente, en procédant par quart de dalle, avec des systèmes en porte-à-faux pour couler au niveau du noyau central.
L’étaiement de la traverse de la ligne 14, au niveau du radier, a été une opération délicate qui a demandé une prise en compte des éléments de franchissement et des équipements de vérinage.
La traverse de la ligne 14 une fois coulée, après retrait des étaiements.
L’étaiement du niveau – 9 a demandé une structure d’une dizaine de mètres de hauteur.

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