La FFB veut exercer une influence plus marquée sur les décisions européennes
La parole à François Dutilleul, président de la commission Europe et International de la FFB
Concernant le projet de règlement sur les délais de paiement, qui vise à les réduire à trente jours – ce qui, sur le papier, pourrait être considéré comme une bonne nouvelle – nous veillons à limiter la complexité d’application et les dérives d’une mesure qui ne s’appliquerait pas à tout le monde : il faut être vigilant car, comme souvent, le diable se niche dans les détails.
Nous sommes également attentifs à deux nouvelles réglementations environnementales : la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) et la taxonomie européenne. La CSRD, qui harmonise les exigences en matière de reporting de durabilité, va entraîner de nouvelles obligations pour les entreprises. Cela pourrait représenter un fardeau administratif et financier supplémentaire pour les PME car les grandes entreprises, seules concernées initialement, demanderont nécessairement à leurs fournisseurs et sous-traitants de s’y conformer.
Quant à la taxonomie, qui a pour but de classifier les activités des entreprises en fonction de leur impact environnemental, elle devrait réorienter les investissements vers les activités les plus vertueuses, ce qui pourrait influencer positivement nos pratiques en matière de construction durable et développer nos marchés de construction décarbonée ou encore de rénovation énergétique.
Sur ces deux textes, nous plaidons pour une mise en œuvre qui tienne compte de nos réalités et n’alourdisse pas inutilement les processus. Plus globalement, à l’approche des élections européennes, toutes nos prises de position sont réunies dans un manifeste élaboré par la FIEC. Nous nous en servirons pour interagir avec les candidats, afin de défendre les intérêts du secteur du bâtiment.

© JB Vetter