Pour accueillir cette nouvelle attraction, la région Auvergne-Rhône-Alpes, maître d’ouvrage, a retenu le projet de l’agence d’architecture AAGROUP, autrice d’un bâtiment conforme aux options du projet initial de l’architecte Hans Hollein, inauguré en 2002, qui ambitionnait de le fondre au mieux dans ce splendide théâtre naturel inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.
Dans ce sillage, le planétarium prend la forme d’un bâtiment-paysage partiellement enterré, composé d’un socle tectonique de béton brut, sur lequel repose une lentille tronquée en construction métallique, abritant l’écran panoramique, dont le profil rappelle celui des volcans environnants.
Cette volonté d’harmoniser le bâti avec la nature se traduit tout autant par ses quelque 1 300 m2 de toitures-terrasses végétalisées, autour de la lentille métallique, un ouvrage qui a été confié à une société experte en étanchéité, Soprema Entreprises.
« Compte tenu de l’altitude et du climat de montagne, nous avons réalisé sur la dalle béton un pare-vapeur renforcé, suivi d’une couche d’isolant conventionnel de 100 mm, puis d’une deuxième couche d’isolant traité anti-racines de 100 mm, auxquelles s’ajoutent une couche de drainage de 40 mm et, pour finir, une couche de 30 mm de substrat », détaille Jean-Marc Seccaud, directeur de l’agence de Clermont-Ferrand.
Ce « sandwich » a servi de support à la végétalisation proprement dite, réalisée avec des rouleaux précultivés sous serre, posés bord à bord. S’il s’est agi pour l’entreprise d’un ouvrage de technique courante, le défi a consisté à composer avec la météo capricieuse du climat de montagne, pour pouvoir livrer l’ouvrage terminé à la date d’ouverture du site. Grâce à l’alternance de pluie et de beau temps, la couverture végétalisée a rapidement prospéré, et semblera bientôt sans âge, à l’image de la chaîne des vieux cratères endormis.