Chapes sèches : quelques règles à suivre

En rénovation pour rattraper des supports inégaux, les chapes sèches sont simples à mettre en oeuvre. Mais il faut impérativement se référer aux Avis techniques de ces solutions déclinées en systèmes complets.
11:0008/09/2016
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Bâtimétiers Numéro 44 | Septembre 2016

Les chapes sèches flottantes, principalement à base de plaques de plâtre, sont destinées à réaliser une surface de niveau pour être recouvertes par différents types de revêtements de sols, collés ou flottants, dans les locaux P3 E2 au plus. Elles se mettent en œuvre sur supports en béton, en bois massif ou en panneaux dérivés du bois. Dans les pièces humides, la chape sèche ne se pose que dans les locaux EB + privatifs, sans siphon de sol, sur supports béton ou bois.

Selon les procédés et les défauts de planéité du support, elle peut être associée à une forme d'égalisation pour les rattrapages de niveau, sous la forme de granulats imputrescibles, en argile expansée ou en roche volcanique. Sur support bois, elle contribue à améliorer l'isolation acoustique aux bruits aériens et aux bruits d'impact en fonction de sa composition et des caractéristiques du support. La chape sèche n'est pas un plancher porteur sur appuis ponctuels. Elle se met donc en œuvre sur un support stable et continu. En rénovation, il faut procéder au préalable à la reconnaissance de la structure du plancher existant et vérifier sa capacité portante. En outre, selon les défauts de planéité, certains procédés nécessitent d'appliquer des produits supplémentaires - des précautions à vérifier dans les Avis techniques. Au moment de la mise en œuvre, le support doit être sec. Sur plancher bois, la sous-face doit être aérée grâce à un plafond suspendu aux conditions de perméance définies dans l'Avis technique du procédé. La chape sèche étant par nature légère, si le plancher est sain, il n'est pas nécessaire de prévoir de renforcement de la structure. Néanmoins, des travaux préliminaires doivent être réalisés : désolidarisation périphérique, protection contre les remontées d'humidité, rebouchage des trous et des fentes du support avant application des granulats ou encore d'isolants rapportés en sous-face s'il y a lieu.

 

Mise en œuvre

Les chapes sèches sous forme de plaques se posent en une seule couche par bandes, de gauche à droite, d'abord à l'opposé par rapport à la porte d'accès. Le décalage des joints est de 20 cm au moins. Si des granulats ont été installés, elles se mettent en œuvre d'abord à partir de la porte d'accès et de droite à gauche. Dans tous les cas, les plaques de sol doivent présenter la même épaisseur partout, et les dimensions minimales des panneaux de rive sont de 20 cm. Elles sont positionnées les unes par rapport aux autres par encastrement des feuillures. Un double cordon de colle (consommation environ 40 g/m2) est appliqué sur la battue inférieure, recouvert ensuite par la battue supérieure de la plaque suivante. Les plaques de sol sont ensuite maintenues au moyen de 15 fixations par m2 environ avant séchage complet. Les points singuliers - passage des portes, liaison avec un plancher massif existant ou encore joints de dilatation et de fractionnement - sont traités avec soin.

 

Des systèmes semi-fermés ou fermés

Les chapes sèches doivent être recouvertes d'un revêtement de sol. Les locaux et le revêtement associé conditionnent la mise en œuvre. Par exemple, les parquets et revêtements stratifiés flottants en locaux P3 E1 au plus se posent sur couche de désolidarisation, alors que les parquets collés viennent sur enduit de sol. Dans ces mêmes locaux, les carrelages peuvent être collés directement, mais dans les locaux P2 E2 et P3 E2, une protection à l'eau aura été rapportée auparavant en sous-face. En outre, la destination du local conditionne le choix des produits de mise en œuvre et même leur marque. Ainsi, dans les locaux E1, le système est semi-fermé. Il impose la mise en œuvre de mortiers colles C2 certifiés « Certifié CSTB Certified », associés à un primaire spécial chape à base de sulfate de calcium. Dans les locaux E2, ce sont des systèmes fermés complets mortier colle et produits de mises en œuvre associées qui sont préconisés, noms de marque compris. Des précisions encore une fois à contrôler dans l'Avis technique du procédé.

UNECB-FFB (Union nationale des entrepreneurs de carrelage du bâtiment), tél. : 01 40 69 58 20, www.unecb.ffbatiment.fr

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