Ventiler sous l'espace de couverture est indispensable pour assurer la conservation du bois, le maintien de ses caractéristiques, ainsi que pour éviter les désordres engendrés par l'eau sous la couverture (sous forme de condensation ou de vapeur). Au niveau de l'égout ou du faîtage, il existe des prescriptions concernant la taille des sections de ventilation ou les épaisseurs de lame d'air qu'il convient d'adopter selon les différentes configurations de toiture. Celles-ci sont précisées dans les NF DTU relatifs aux différentes couvertures et éléments de couverture. Pour le couvreur, il s'agit de choisir un closoir ventilé qui s'adapte à la forme de la tuile et garantisse une certaine section de ventilation. Le marché ne lui laisse que l'embarras du choix : en matériaux de synthèse, en zinc ou en plomb, de toutes tailles, souples ou rigides, à trous... et de toutes provenances. Mais comment faire ce choix de manière pertinente, quand il n'existe aucune norme permettant de connaître les performances de ces closoirs ? C'est à cette question que propose de répondre le référentiel de certification des closoirs ventilés. Dès 2018, les premiers produits certifiés devraient apparaître sur le marché.
Cette certification vise les closoirs ventilés répartis en trois familles : les closoirs dont la liaison corps/jupe est mécanique (emboutie ou sertie) ; les closoirs avec une jupe collée ou couturée ; les closoirs monoblocs. Trois critères principaux permettent de classer les closoirs certifiés. Ils forment le classement GEV : « G » pour galbe, « E » pour eau et « V » pour ventilation. Pour les couvreurs, l'arrivée de ce référentiel introduit donc la notion de galbe des tuiles, qui va apparaître sur les fiches techniques des tuiles dès 2018. L'UNCP et les tuiliers se sont mis d'accord pour définir quatre classes de galbes, de G0 (tuiles plates) à G3 (tuiles au relief le plus galbé). Cela permettra d'évaluer l'adaptabilité du closoir aux tuiles utilisées. Le paramètre « eau » classe le comportement à l'eau des closoirs en deux seuils de performance, le second étant destiné aux zones exposées au vent ou en situation particulière nécessitant une meilleure étanchéité. Les produits certifiés afficheront en outre une valeur de ventilation exprimée en cm2/mètre linéaire : c'est le « V » du GEV.
Outre le classement GEV, la certification porte aussi sur les caractéristiques mécaniques des produits, le contrôle de la qualité de fabrication et la capacité du fabricant à assurer l'assistance technique de ses produits.
Ainsi, cette nouvelle certification offre une meilleure information au couvreur pour orienter le choix de ses accessoires de faîtage.