Construire en mur double en zone sismique

Composé d'une paroi porteuse en béton ou maçonnerie de 15 cm au minimum, d'une lame d'air, d'un isolant et d'un mur de parement extérieur, le tout étant solidarisé par des attaches métalliques, le procédé du mur double est très apprécié des architectes.
11:0007/09/2017
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Bâtimétiers Numéro 48 | Septembre 2017

En effet, il réunit à la fois une isolation thermique par l'extérieur (ITE) et un potentiel décoratif pour les façades. Les performances thermiques élevées de ce procédé ont justifié l'élaboration d'un document RAGE, qui vient compléter les prescriptions de mise en œuvre contenues dans le NF DTU 20.1 « Maçonnerie », ce qui en fait un procédé traditionnel. Néanmoins, les données concernant sa mise en œuvre en zone sismique étaient à compléter. C'est pour combler cette lacune que le Centre technique de matériaux naturels de construction (CTMNC) et l'Union de la maçonnerie et du gros œuvre (UMGO-FFB) se sont associés pour établir une note technique résumant, pour certaines zones de sismicité et certaines catégories d'importance des bâtiments, les dispositions constructives qui ont été validées par les bureaux de contrôle Apave, Bureau Veritas et Socotec.

 

La note technique visera un certain type de murs doubles. Il s'agit de ceux composés de murs porteurs en maçonnerie de briques de terre cuite ou en béton supportant des murs de parement en briques 220 x 105 x 65 montées au mortier cat. M5 (norme NF EN 998-2). De plus, une densité de 5 attaches au m² (diamètre 4 mm) et un maintien en tête du mur de parement (attaches au niveau de l'avant-dernier rang, toutes les 2 briques ou tous les 50 cm maximum) sont également nécessaires pour les ouvrages visés par cette note. Autres critères retenus pour les essais : une épaisseur de vide de 160 mm (140 d'isolant + 20 de lame d'air), et une épaisseur totale de mur de 465 mm (200 de mur porteur + 140 d'isolant + 20 de lame d'air + 105 de mur de parement).

À condition que l'ensemble de ces exigences soit respecté, les essais montrent que les murs doubles sont autorisés en zone de sismicité 2 pour les bâtiments de catégorie d'importance III hors sol de classe E, et en zone de sismicité 3 pour les bâtiments de catégorie d'importance II hors sol de classe E. Étant donné que ces deux cas de figure recouvrent notamment les maisons individuelles et les petits immeubles collectifs construits sur la majeure partie du territoire (ou encore les établissements scolaires à un seul niveau en zone 3), les essais réalisés augmentent considérablement le domaine d'emploi du mur double.

Une deuxième campagne d'essais associant les entreprises (via l'UMGO-FFB), les industriels (notamment les fabricants d'attaches) et les bureaux de contrôle, financée dans le cadre du programme PACTE (1), permettra d'étendre les essais à toutes les zones sismiques et toutes les catégories d'importance des bâtiments.

 
(1) Programme d'action pour la qualité de la construction et la transition énergétique.

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