Grâce à la nouvelle version de la fiche no 131 du Cerib(1), éditée en juillet 2020, les entreprises de maçonnerie et de gros œuvre peuvent désormais justifier auprès du bureau de contrôle de la tenue au feu des maçonneries enduites, pour un grand nombre d’épaisseurs et de configurations différentes. La fiche s’applique notamment aux murs non porteurs en blocs béton en pose maçonnée, qui sont mis en œuvre dans les sous-sols, pour séparer des locaux avec des vocations et donc des exigences coupe-feu différentes. Avant sa publication, les entreprises avaient l’intuition que l’enduit augmentait les capacités coupe-feu de la maçonnerie, sans qu’il existe aucun outil pour le justifier, d’où des litiges avec les bureaux de contrôle. « On peut citer l’exemple de ce chantier, réalisé en 2015, de 600 m2 de parois en sous-sol, qui devaient être coupe-feu deux heures, explique Philippe Couloumiès, responsable à la direction technique de Fayat Bâtiment. Les murs étaient en blocs béton de 15 cm, coupe-feu une heure trente, et l’entreprise a estimé qu’en ajoutant un enduit sur chaque face, évalué à un quart d’heure d’effet coupe-feu supplémentaire, elle atteindrait les deux heures requises, mais cette solution a été refusée par le bureau de contrôle car non couverte par un PV d’essais. » Suite à ce cas et à de nombreux autres, l’UMGO-FFB a pris l’initiative en 2016 de faire réaliser des essais au feu des maçonneries enduites, ce qui a débouché sur la création de la fiche 131 du Cerib, éditée initialement en mai 2019.