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Restauration : une église (presque) zéro carbone

Nous avons cherché des moyens pour réduire toutes les causes de pollution avec des réponses techniques sur le plan de la qualité environnementale, en adéquation avec ce chantier.
Emmanuel Borry ne s’est pas arrêté là. Il a proposé à la maîtrise d’œuvre – l’agence d’architectes du patrimoine Lacoste & Thieulin, qui avait établi un cahier des charges très précis – d’appliquer un revêtement photoactif qui détruit la pollution en réagissant à la lumière. Une fois peints, les murs deviennent autonettoyants. De plus, ils contribuent à assainir l’air intérieur de l’église « auparavant dégradé par la combustion des bougies, la poussière et la pollution urbaine extérieure », précise le peintre. Il a aussi proposé de remplacer l’éclairage vétuste de la voûte par des projecteurs LED à lumière visible et UVA. Résultat : le processus photoactif de la peinture est optimisé, et l’église a réduit sa consommation électrique.
Outre la réduction de l’impact environnemental de cette rénovation, « il reste toujours intéressant de réaliser une opération de meilleure qualité d’autant que ces réponses techniques contribuent à prolonger la durée de vie des peintures », souligne Emmanuel Borry. Si les solutions déployées ont représenté un léger surcoût, il a été compensé par une organisation de chantier anticipée en amont des travaux. Avec, à la clé, des économies substantielles tout au long de la vie de l’ouvrage.