Prévenir le risque inondation

Face aux risques naturels engendrés par le changement climatique, et en particulier face au risque inondation, vous pouvez, en tant qu’entreprise de bâtiment, mobiliser votre savoir-faire au service de la prévention dans l’habitat existant et être force de proposition pour la construction neuve. Quels sont les enjeux et comment pouvez-vous agir ?
8:5016/06/2022
Rédigé par FFB Nationale

Pourquoi les entreprises de bâtiment doivent-elles se mobiliser ?

 

France Assureurs a chiffré le montant prévisionnel du coût cumulé du risque inondation sur la période 2020-2050 (y compris submersion marine) à 54 MD€, ce qui reviendrait, à l’horizon 2050, à une hausse de 87 % par rapport à la période précédente (1989-2019).

 

Face aux conséquences du changement climatique, il devient nécessaire d’adapter l’habitat pour répondre aux attentes de la société en concevant des bâtiments résilients au risque inondation, à court et moyen termes.

 

D’après les travaux du GIEC (Groupe International d’Experts sur le Climat), les épisodes de précipitations extrêmes devraient devenir statistiquement plus fréquents. En Europe, l’évolution du régime des précipitations devrait conduire à des épisodes pluvieux plus rares mais plus intenses, ainsi qu’a des cumuls saisonniers plus contrastés. D’après les projections issues de plusieurs rapports ? l’élévation probable du niveau de la mer à l’échelle du globe atteint, dans le scénario le plus optimiste, 0,43 m en 2100 par rapport au début du XXème siècle. Ce risque est d’autant plus préoccupant qu’il pourrait être aggravé avec l’érosion du trait de côte, menaçant par la même, des populations actuellement toujours plus nombreuses sur les littoraux. En France, la circulaire du 27 juillet 2011 a acté une hypothèse de hausse moyenne du niveau des mers de 60 cm à l’horizon 2100.

 

Le programme européen PESETA IV a évalué les conséquences économiques des changements climatiques. Si les inondations fluviales figurent déjà parmi les évènements les plus coûteux à l’échelle européenne, avec le réchauffement climatique et l’urbanisation en zone inondable, les dommages directs liés aux inondations pourraient être multipliés par 6 d’ici la fin du siècle sans stratégie d’adaptation. Toujours d’après ces travaux, la France serait le pays où les dommages annuels modélisés seraient les plus importants.

 

Enfin, selon la Caisse Centrale de Réassurance, les inondations représentent en France 73% des délégations du Fonds de Prévention des Risques Naturels Majeurs sur la période 2009-2020 et un montant annuel d'indemnisation de 700 M€ sur la période 2016-2020.

 

Comment pouvez-vous agir ?

 

Limiter les risques d’inondation, augmenter la résistance de l’enveloppe des bâtiments, traiter les ruissellements, évacuer davantage les eaux pluviales... un certain nombre de travaux peuvent être mis en œuvre en matière d'urbanisme et de construction neuve ou existante afin de garantir la sécurité des personnes.

 

En effet, chaque dommage subi par les ouvrages du bâtiment est susceptible de mettre en péril la sécurité des personnes, de rendre difficile le retour à un fonctionnement normal du bâtiment et de générer des effets domino. Selon le CEPRI (Centre européen de la prévention du risque inondation), les spécialistes de la filière de la construction ont estimé à 18 mois le délai pour remettre en état un pavillon individuel qui serait soumis à 1,5 m d’eau pendant plus de 48 heures. Réaliser des travaux de prévention devient donc un impératif !

 

Tous les métiers du bâtiment sont concernés. En matière de travaux de prévention, il existe des adaptations d’ordre général et des adaptations spécifiques à chaque partie du bâtiment. Par exemple, l’ensemble des mesures visant à “résister” à la pénétration de l’eau de l’eau dans le bâtiment peuvent à la fois concerner le gros œuvre, le second œuvre, les fluides et les équipements, voire l’environnement du bâtiment. Pour cela, les entrepreneurs sont à même d’identifier les solutions techniques possibles de réduction de la vulnérabilité des bâtiments.

 

Pour éviter d’augmenter la sinistralité, il est important de connaître le cadre règlementaire général et les outils de connaissance du risque, d’appréhender la typologie des besoins en travaux dans l’existant, et d’identifier quelques réseaux prescripteurs : c’est tout l’objet du webinaire organisé par la FFB en avril 2022, avec la participation de Frédéric Létoffé, entrepreneur et président de la Commission technique et normalisation de la FFB, du ministère de la Transition écologique, du CEPRI et de la Mission Risques Naturels (France Assureurs).

 

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