Au premier trimestre 1, les taux des crédits immobiliers (hors coût des assurances et des sûretés) délivrés aux particuliers ressortent en moyenne à 2,84 %. Cette tendance à la hausse, déjà observée l'année dernière, s'est accélérée ces derniers temps. La cause? Les taux directeurs de la Banque centrale européenne ont été relevés six fois depuis juillet 2022 et le taux de l'usure est devenu mensuel le 1er février dernier, ce qui entretient mécaniquement la spirale de hausse. Par ailleurs, au premier trimestre, la durée des prêts se stabilise aux environs de 20 ans et demi, ce qui ne permet plus de com penser la hausse des taux relevée précédemment.
Bien que le coût relatif des opérations dans le neuf recule à 4,9 ans de revenus sur le premier tri mestre (fruit d'une baisse récente des prix des logements et d'une hausse des revenus des acquéreurs), la solvabilité des ménages reste à bas niveau, la détérioration des conditions de crédit l'emportant. La demande des ménages s'en trouve donc affectée, d'autant plus que la règlementation imposée par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) aux établissements de crédit s'avère très stricte sur les taux d'effort (au plus 35 %) et les durées maximales de prêt (25 ans ou 27 ans en VEFA).
En outre, l'offre bancaire se réduit parce que la profitabilité des prêts n'est plus au rendez-vous. En conséquence, le nombre de prêts et le volume de crédit immobilier dans le neuf s'effondrent chacun d'environ 40 % entre les premiers tri mestres 2022 et 2023.