Ni plaidoyer en faveur de l’IA, ni rejet par principe, les travaux menés par la FFB montrent qu’il faut mettre cette technologie à sa juste place et ne pas la condamner pour ce qu’elle ne fait pas. Il s’agit d’exploiter les systèmes d’intelligence artificielle dans ce qu’ils offrent d’opportunités, tout en protégeant les données des entreprises, en rappelant que l’IA permet des montées en compétences sans remplacer les humains et en prévenant les usages contraires à l’éthique.
La charte : un cadre à adapter aux activités
La charte, élaborée par le comité IA de la FFB, vise à rappeler les principes qui doivent guider l’usage de l’IA dans les entreprises du bâtiment. En respectant ces recommandations, il s’agit de s’engager dans l’utilisation d’une IA de confiance au service des clients comme des équipes.
Ce document constitue un cadre et peut être ajusté aux spécificités des entreprises concernées, quelle que soit leur taille. Le document comprend deux annexes. L’une rappelle les valeurs de la FFB. L’autre constitue un résumé des grands principes à retenir et peut être affichée dans les locaux de l’entreprise.
L’IA transforme les environnements de travail
La bonne compréhension du cadre d’emploi des technologies utilisées et l’accompagnement du changement s’avèrent nécessaires pour un usage maîtrisé de l’IA. Ainsi, des procédures doivent être mises en place afin de respecter le dialogue social et de s’assurer d’une connaissance suffisante de ces technologies.
À titre d’exemple, quelques recommandations :
- S’assurer que les salariés et les clients sont informés lorsqu’un système d’IA est mis en place dans un service ou une solution interactive qui leur est destinée ;
- En cas d’usage de données personnelles pour le développement de systèmes d’IA, déterminer la responsabilité de l’entreprise au sens du RGPD ;
- Compte tenu de l’importance du travail sur les données, mettre à plat l’ensemble des processus de l’entreprise et instaurer une démarche collégiale d’appréhension des enjeux comme de modification des approches ;
- Associer les salariés aux réflexions menées, dans le respect de leur savoir-faire et en anticipant les évolutions de compétences ;
- Évaluer les outils utilisés à l’aune de leur impact environnemental ;
- En matière de souveraineté, vérifier le lieu de stockage des données de l’entreprise : sont-elles hébergées en Europe ou aux États-Unis ? Faut-il prévoir des évolutions ?
- Réaliser un diagnostic en matière de cybersécurité ;
- Rester garant des décisions prises assistées par IA.
Des mises à jour seront nécessaires
Une fois adaptée à l’entreprise, cette charte doit être largement diffusée aux équipes, car elle ne sera pleinement fonctionnelle que si elle est connue des salariés. Il sera important de réviser régulièrement la charte et de la compléter si nécessaire, en lien avec les retours d’expérience et selon les évolutions technologiques comme règlementaires. Votre fédération reste à votre disposition pour toute question.
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