Peinture de sol : le NF DTU 59.3 révisé

Alors que l’ancien DTU sur les peintures de sol datait de vingt-deux ans, l’état de l’art nécessitait une mise à jour, d’autant que ces ouvrages ont évolué depuis la publication de la version en vigueur. Pour améliorer leur qualité, les pratiques se sont adaptées en fonction du retour d’expérience. Le point sur ce que le nouveau NF DTU va changer.

9:2521/03/2023
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Bâtimétiers Numéro 70 | mars 2023

" Le DTU 59.3 ne correspondait plus à l’architecture actuelle de rédaction des normes "

 

Support trop lisse, humidité, ou encore pellicule de surface affectent la qualité des ouvrages de peinture de sol. Après plus de deux décennies d’existence, le DTU 59.3 ne correspondait plus à l’architecture actuelle de rédaction des normes. Conséquence : pour améliorer l’état de l’art, il a été révisé en actualisant le contenu technique. Il prend désormais en compte les nouveaux produits, tels que les lasures, et aborde le cas spécifique des supports avec risque de reprises d’humidité.

 

Des annexes ont été prévues concernant la mesure du taux d’humidité avant la mise en peinture ainsi que les méthodes d’essai d’acceptation des supports. Autre évolution notable : un article a été ajouté sur les données essentielles que le maître d’ouvrage ou le maître d’œuvre doit fournir à l’entreprise avant travaux afin qu’elle puisse établir ses préconisations et son devis.

 

Le nouveau NF DTU propose des clauses types de spécification des travaux d’exécution de peinture de sol sur supports neufs et anciens.

 

Ces derniers peuvent se situer à l’intérieur ou à l’extérieur des bâtiments, sans que la peinture assure l’étanchéité ou empêche les remontées capillaires. Les travaux visés par le NF DTU 59.3 comprennent indissociablement la préparation du support et la mise en œuvre du revêtement de peinture.

 

À souligner que le nouveau NF DTU attache une attention particulière à la préparation des supports, qui peut être réalisée par ponçage mécanique ou par grenaillage. Enfin, après acceptation du support, si un travail de préparation doit être réalisé, il peut être effectué avec un enduit de sol, une disposition qui n’était pas prévue dans l’ancien DTU.

 

Un autre changement a été opéré. L’ancien DTU « Peinture de sols » ne comprenait que deux parties, par absence de CGM (Critères généraux de choix des matériaux). Grâce à la révision, son architecture a été remise à jour. Les trois parties qui constituent désormais le NF DTU 59.3 ont été recréées avec une évolution importante du CCS (Cahier des clauses administratives spéciales types).

 

Cette partie indispensable aux entrepreneurs spécifie les travaux faisant partie du marché du peintre ou pas. Par exemple et sauf dispositions contraires dans les pièces de marché, relèvent du lot du peintre la reconnaissance du support, la fourniture des produits et leur application, la mise en peinture des surfaces de référence, les travaux de signalisation horizontale, une teinte de peinture par tranche de 150 m2, etc. A contrario, le peintre ne doit pas réaliser l’étude de charges des supports, le nettoyage des locaux à la place des autres entreprises, ni la ventilation, la déshumidification ou le chauffage.

Il n’est pas tenu non plus de rectifier le support ou de le remettre en état. En cas de litige, les entreprises peuvent désormais s’appuyer sur les précisions claires qu’apporte aujourd’hui cette deuxième partie de la norme.

 

Le domaine d’application du NF DTU 59.3 évolue aussi.

 

Il caractérise précisément la peinture de sol, en particulier son épaisseur strictement inférieure de 1 mm (hors préparation du support) pour ne pas faire d’amalgame avec la résine visée par le NF DTU 54.1. En plus du bois ou du métal, il prend en compte les supports à base de liants hydrocarbonés, tels que le bitume ou l’asphalte, ainsi que les chapes à base de sulfate de calcium. Il redéfinit également les anciens supports pouvant être conservés.

 

En revanche, il ne vise pas les systèmes de revêtement de peinture sol d’épaisseur supérieure à 1 mm, les systèmes de revêtement de sol sur un support qui présente des risques de stagnation d’eau par remontée capillaire ou en raison de l’usage du local, les revêtements de sol industriels coulés ou talochés, ainsi que les supports amiantés.

 

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